Contractualisation laitière, du rififi entre France Milk Board et les JA !
L'Office du Lait National réagit, via une lettre ouverte, aux accusations récemment formulées par les Jeunes Agriculteurs.
L’Office du Lait National réagit, via une lettre ouverte, aux accusations récemment formulées par les Jeunes Agriculteurs.
Rappelons que France Milk Board est une organisation de producteurs, à laquelle adhèrent l’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), la Confédération paysanne et l’Organisation des producteurs de lait (OPL, branche de la Coordination rurale).
« Suite aux récentes positions de France MilkBoard, les Jeunes Agriculteurs, dans leur dernier communiqué, posent la question : « Mais pour qui travaille France MilkBoard ? ».
Le fait même de poser la question soulève une interrogation majeure.
Ce syndicat de jeunes, affilié à la FNSEA, n’a-t-il pas, comme France MilkBoard, un objectif unique, celui de défendre en priorité, les intérêts des éleveurs ?
Si nous avons évolué dans notre position face à la contractualisation imposée par les industriels, c’est qu’il faut savoir négocier et que les intransigeants occupants du CNIEL n’ont jamais laissé la moindre ouverture.
Les milliers de producteurs laitiers qui ont participé aux mouvements de contestation de ces dernières années, se voient acculés, sous les pressions et les menaces et n’ont souvent d’autre choix que celui de signer.
Ce n’est pas la position de l’industriel qui dégoûte, il ne fait que profiter des opportunités offertes par la LMA [ndlr. Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche].
C’est l’attitude de la FNPL, supposée défendre les éleveurs qui financent volontairement ou de force cette structure.
A nous aussi de poser des questions :
- Qu’est devenu le ministre de l’agriculture ?
- Est-il caché derrière son « guignol » de médiateur ?
- S’est il retiré, après cinq années de basses oeuvres ?
- Pourquoi le juriste de la FNPL, est il retourné dans son berceau d’origine, le ministère de l’agriculture ?
- Qui défend les 5 000 exploitations laitières qui disparaissent tous les ans ?
- Qui dénonce les 400 suicides annuels ?
- Pourquoi s’obstiner à poursuivre un modèle Danois ou Suisse que tous reconnaissent en faillite ?
- Qui a refusé tout dialogue avec les représentants de France MilkBoard ?
- Qui s’autoproclame grands chefs des groupements de producteurs ?
- Quelles garanties de pluri-représentativité dans ces groupements présentés comme asyndicaux et démocratiques ?
- Qui peut avancer un seul intérêt au modèle coopératif Français géré par le duo JA-FNSEA ?
Lactalis, qui laisse la libre cessibilité du contrat, qui n’impose pas de prix différenciés sur les volumes, qui n’impose pas la mensualisation des livraisons est-il pire que Sodiaal coop et ses 3 prix, 3 volumes ?
Là, sont les vraies questions !
Alors, oui, France MilkBoard, sera contraint, de négocier sur la base des contrats proposés par les industriels.
Mais jamais les milliers d’éleveurs laitiers réalistes de ce pays ne donneront mandat à ceux qui les trahissent.
Ils se regrouperont au sein de France MilkBoard pour garder leur indépendance, leur liberté de gestion, leur référence laitière, leur patrimoine et surtout ils garderont les mains libres pour s’engouffrer dans toutes les brèches qui leur permettront de défendre ce que tous devraient avoir à l’esprit comme priorité : le prix, la réalité des coûts de production et la juste rémunération du travail et du capital.
France MilkBoard national sera le regroupement des 9 OP transversales créées dans chaque bassin, là seront rassemblés les producteurs de toutes les entreprises. Dans chaque bassin, l’OP se déclinera en sections par industriel. Mais jamais France MilkBoard ne créera des OP verticales par laiterie, ceci pour éviter toute compétition entre éleveurs. Le but de France MilkBoard est et sera de négocier dans l’intérêt de tous, solidairement en toute transparence et démocratie »
L’Office du Lait National conclut sa lettre ouverte en rappelant son mot d’ordre général :
« LE MOT D ORDRE GENERAL :
1) NE PAS SIGNER LES ADHESIONS AUX GROUPEMENTS, ASSOCIATIONS OU OP PILOTEES PAR LA FNPL.
N’oubliez pas les 200 euros d’avril 2009, ni l’accord inacceptable de juin 2009.
Les Jeunes Agriculteurs ont une excuse. C’est leur jeunesse.
Je renouvelle mon appel à l’unité, au regroupement des producteurs en laissant de coté les querelles syndicales, dans un réel esprit d’ouverture, pour mettre fin à la situation d’un monopole intolérable : LA FNPL seule devant et tous les autres derrière.
2) ADHERER A France MilkBoard. »
Paul de Montavalon,
Président de l’Office du Lait National
Source : agro-media.fr avec le communiqué de l’Office du Lait National.
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