Aller directement au contenu

Deux usines françaises de McCain sur trois en grève.

Nous vous en parlions vendredi dernier : les salariés de l’usine McCain de Matougues (51), décrite comme la plus grande usine de frites de France et d’Europe, sont en grève depuis le dimanche 27 novembre 2011

Nous vous en parlions vendredi dernier : les salariés de l’usine McCain de Matougues (51), décrite comme la plus grande usine de frites de France et d’Europe, sont en grève depuis le dimanche 27 novembre 2011 au soir. La situation devient critique pour McCain, étant donné qu’une deuxième usine française du groupe (sur trois en tout dans l’hexagone), située à Harnes (62), est entrée en grève également dimanche dernier (le 4 décembre 2011) au soir. Le taux de gréviste dépassait les deux tiers de l’équipe de travail de nuit.

 

Comme pour le site de Matougues, les salariés et syndicats d’Harnes réclament une hausse des salaires de 10%, ce que la direction de McCain juge totalement irréaliste. Dany Coolen, délégué syndical CGT, a jugé que « les négociations sur les salaires ont été un échec ». Ainsi, McCain propose pour les deux sites grévistes des augmentations de 2,68%, couplées à une anticipation de la négociation sur les salaires de 2013 et à la mise en place d’un plan de formation pour rendre les salariés plus polyvalents. Pour Dany Coolen, ce n’est pas assez : « nous demandons une hausse de 10%, c’est la seule façon de compenser l’inflation réelle ». Ce à quoi la direction du fabricant de frites répond que ces demandes sont « irréalisables dans le contexte économique actuel ».

 

Mais pour le syndicaliste d’autres points viendraient appuyer cette hausse de 10%. Ainsi, le travail sur le site d’Harnes se serait intensifié depuis le mois de juin. De fait, les salariés n’auraient pu prendre que deux semaines de congés cet été et feraient des heures supplémentaires tous les dimanches depuis lors. Or, pour le syndicaliste, le travail du dimanche « peut pallier un besoin ponctuel mais s’il devient habituel, on doit embaucher ».

La CGT a donc estimé que l’organisation du travail devait se faire en fonction des salariés (qui sont au nombre de 500 sur le site d’Harnes) et non en fonction des flux tendus des stocks et des machines.

 

Bien que McCain assure avoir ajusté la production de ses autres sites pour honorer toutes ses commandes, la situation risque de devenir critique… Affaire à suivre, donc.

ParLa rédaction
Dossiers Thématiques
Dossiers d’Analyse
En vidéo
Send this to a friend