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Doux engage la transformation de son modèle économique

En difficulté, Doux doit se réinventer. Le volailler français leader amorce une transformation poussée de son modèle économique.

Doux engage la transformation de son modèle économique
Face à la crise qui le touche, Doux se lance dans une transformation de son modèle économique.

En difficulté, Doux a annoncé un projet de transformation accélérée de son modèle économique. Pour réussir sa concrétisation, il nécessite de trouver des partenaires industriels et financiers rapidement avec le soutien de l’Etat et des collectivités locales.

L’essentiel de l’activité de Doux repose sur la production et l’export de poulets entiers congelés au Moyen Orient. Depuis 2016, les difficultés se sont accentuées : les industriels à bas coûts brésiliens ont pratiqué un véritable dumping sur les prix avec des baisses allant jusqu’à 30% en un an en Arabie Saoudite, principal marché à l’export de Doux. Par conséquent, Doux subit la majeure partie de ses pertes là où il réalise la majeure partie de ses ventes, malgré des efforts d’optimisation des coûts continus depuis 2012.

Mois après mois, Doux perd de l’argent à cause d’un déficit structurel de compétitivité qui n’est aujourd’hui plus tenable. Une transition de modèle avait déjà été amorcée au moment du changement d’actionnaires, mais celle-ci doit désormais être accélérée en relevant trois défis majeurs sur ce marché : assurer la sécurité sanitaire (notamment contre la grippe aviaire), lutter contre la concurrence croissante des nouveaux acteurs à bas coûts, mieux valoriser les produits volaillers pour répondre aux attentes de qualité des consommateurs.

Une transformation axée sur 3 projets

Pour mener à bien sa transformation économique, Doux mise sur 3 axes :

1. Monter en gamme sur les produits premium innovants à l’export pour valoriser l’origine France au Moyen Orient et développer le marché africain. Pour cela, il faut spécialiser la base de production bretonne et investir pour doubler la capacité de production du site de Quimper pour les produits élaborés destinés au Grand Export. Ce virage a déjà été amorcé avec le lancement de la gamme « FitLife » en Arabie Saoudite, fruit d’un partenariat entre Doux et Bleu, Blanc, Cœur et le soutien de Valorial le pôle de compétitivité de l’Ouest. Ce nouveau produit est le fruit de tout un travail sur la qualité nutritionnelle répondant à une préoccupation croissante en faveur d’une alimentation saine dans le pays.

2. Entrer sur le marché européen en pleine croissance du Halal frais de qualité sur lequel Doux est absent. Pour cela, il faut dédier la base de production vendéenne en investissant dans l’abattoir de Chantonnay et obtenir la certification Halal appropriée à ce nouveau marché.

3. Regagner de la compétitivité sur l’offre d’entrée de gamme. Pour cela, il faut construire un partenariat avec un opérateur européen avec des coûts de production plus faibles, afin de faire face à la concurrence sur nos marchés historiques.

Un projet à moyen terme

Ce projet nécessite un investissement important et les actionnaires, qui ne seront probablement pas en mesure de le soutenir seuls d’un point de vue opérationnel et financier, cherchent activement des partenaires avec le soutien de l’Etat et des collectivités locales. Doux et sa filière, qui représentent 8 sites de production dans le Grand Ouest, 1 500 emplois directs et 5 000 indirects, 300 éleveurs partenaires et 10% de la filière volaille française.

 

ParLa rédaction
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