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E. Coli en Allemagne et en France : même cause, mêmes effets !

Le lien entre les contaminations à Escherichia coli en Allemagne et en France, dans la région de Bordeaux, a été établi par l’EFSA. Le coupable ne serait autre qu’un lot de fenugrec en provenance d’Egypte, porteur d’Escherichia coli O104:H4. Cette piste avait déjà été explorée par l’autorité sanitaire européenne

Le lien entre les contaminations à Escherichia coli en Allemagne et en France, dans la région de Bordeaux, a été établi par l’EFSA. Le coupable ne serait autre qu’un lot de fenugrec en provenance d’Egypte, porteur d’Escherichia coli O104:H4. Cette piste avait déjà été explorée par l’autorité sanitaire européenne, avant d’être remise en question. Mais les présomptions sont si importantes que l’Union Européenne a décidé mardi 5 juillet 2011 de stopper les importations de graines et pousses égyptiennes. Le commissaire à la Santé John Dalli applique donc le principe de précaution et ferme la porte « immédiatement » au nez des égyptiens.

Le lot incriminé est constitué de 15 tonnes de graines de fenugrec achetées de l’autre côté de la Méditerranée en 2009. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a transité à travers toute l’Europe ! Après être arrivé au port d’Anvers en Belgique, il a voyagé via Rotterdam aux Pays-Bas afin de rejoindre un importateur allemand. Et ce dernier a ensuite revendu les graines à des distributeurs allemands et britanniques. Le Royaume-Uni a par la suite revendu 100 lots de semences en France. Et c’est ainsi que la bactérie s’est propagée dans toute l’Europe.

Bien qu’elle ne soit pas encore sûre à 100% de cette hypothèse, l’EFSA a indiqué dans un rapport : « l’enquête de traçabilité […] a conclu qu’un lot de graines de fenugrec importées d’Egypte est le lien le plus probable entre les deux épidémies ». Ce qui fait peur, c’est surtout que l’agence estime que d’autres lots pourraient également être contaminés… Mais l’Europe compte bien prendre toutes les précautions qui s’imposent.

Rappelons néanmoins que la personne décédée à Bordeaux n’était pas porteuse de cette souche, mais de la O145. L’état des autres patients français est stable, voire s’améliore en ce qui concerne la femme de 68 ans toujours en réanimation.

ParLa rédaction
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