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Et si les yaourts rendaient obèses ?

C’est à cette question surprenante que des chercheurs de l’Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes (CNRS/Inserm) ont essayé de répondre.

C’est à cette question surprenante que des chercheurs de l’Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes (CNRS/Inserm) ont essayé de répondre.

En effet, on savait déjà que les probiotiques, définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantité adéquate, produisent un bénéfice pour la santé de l’hôte », peuvent contribuer au confort digestif. Cette propriété leur a permis de susciter l’intérêt des professionnels de l’agroalimentaire, qui les ont massivement utilisés dans les produits laitiers. On a également pu les retrouver dans les compléments alimentaires vendus en parapharmacie.

 

L’équipe du Pr Didier Raoult s’est demandée si, en modifiant notre flore intestinale, ces bactéries n’avaient pas également une influence sur notre métabolisme des graisses.

Ils ont ainsi étudié 82 études sur ce sujet, menées à la fois sur des humains et des animaux. Leur méta-analyse, publiée dans la revue Microbial Pathogenesis, a révélé que les probiotiques avaient bel et bien un effet sur notre poids !

 

Ainsi, si certaines bactéries entraînent une perte de poids chez l’homme (Lactobacillus gasseri) ou l’animal (Lactobacillus plantarum), d’autres ont l’effet inverse ! C’est le cas notamment de Lactobacillus acidophilus, qui est associée à un gain de poids significatif, à la fois chez l’homme et l’animal. Lactobacillus fermentum et Lactobacillus ingluviei n’ont eu pour leur part qu’un effet avéré chez l’animal.

Or, les Lactobacillus acidophilus et fermentum sont incluses dans des produits « largement commercialisés ». De plus, les probiotiques sont massivement utilisés par les éleveurs avicoles lors de l’engraissement des poules, selon le Pr Raoult.

 

Une information du consommateur ou une éventuelle réglementation pourraient donc être mises en place. Les chercheurs ont appelé à rester vigilant et à « regarder précisément quelles bactéries sont ajoutées, au moins pour l’alimentation des enfants ». Ils ont néanmoins estimé que de nouvelles études étaient absolument nécessaires « pour préciser l’impact de la consommation de ces probiotiques sur le poids, et notamment sur l’obésité acquise ».

 

Lactobacillus

Lactobacillus acidophilus et L. casei


Source : agro-media.fr avec Doctissimo (Yamina Saïdj et Jean-Philippe Rivière), Information Hospitalière et MCETV.

ParLa rédaction
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