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Agro voice La métrologie au service de la réduction des déchets et du gaspillage

Confrontées à une réglementation de plus en plus stricte, à une concurrence accrue, à l’explosion du prix des matières premières ainsi qu’aux nouvelles exigences des consommateurs, les entreprises du secteur de l’agroalimentaire doivent gérer de concert : compétitivité, rentabilité, qualité, sécurité et durabilité ! En effet, les enjeux environnementaux sont désormais bien réels pour ce secteur en pleine transition écologique, …

La métrologie au service de la réduction des déchets et du gaspillage
Pour répondre aux défis de ces enjeux environnementaux et ainsi participer à la réduction des déchets, les entreprises du secteur agroalimentaire ont tout intérêt à maîtriser et optimiser la métrologie au sein de leur process.

Confrontées à une réglementation de plus en plus stricte, à une concurrence accrue, à l’explosion du prix des matières premières ainsi qu’aux nouvelles exigences des consommateurs, les entreprises du secteur de l’agroalimentaire doivent gérer de concert : compétitivité, rentabilité, qualité, sécurité et durabilité ! En effet, les enjeux environnementaux sont désormais bien réels pour ce secteur en pleine transition écologique, avec entre autres pour principaux défis : la décarbonation et la réduction des déchets.

Du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire en 2013, aux lois Garot et Egalim, en passant par le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire adopté en 2020 par le Sénat, la France ne cesse de prendre des dispositions législatives afin de lutter contre les pertes, les gaspillages alimentaires et de fait encourager les industries à la réduction des déchets et des coûts associés.

Des procédures de contrôles internes à mettre en oeuvre

Afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entend ainsi accélérer un changement de modèle de production et de consommation. L’objectif affiché est clair : réduire de 50% le gaspillage concernant la consommation, la production, la transformation et la restauration commerciale d’ici 2030 ; et de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2025 concernant la distribution alimentaire et la restauration collective.

Toute la chaîne alimentaire concernée

Dans l’industrie agroalimentaire, toute la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur est donc concernée. De la production à la distribution, en passant par la transformation et la consommation, tous les secteurs participent directement ou indirectement aux pertes et gaspillages alimentaires. Dans cette lutte qui nécessite l’engagement de l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, la loi Egalim demande ainsi aux opérateurs de l’industrie agroalimentaire de rendre publics leurs engagements, notamment les procédures de contrôle interne mises en œuvre.

La mesure pour éviter les pertes

Pour répondre aux défis de ces enjeux environnementaux et ainsi participer à la réduction des déchets, les entreprises du secteur agroalimentaire ont tout intérêt à maîtriser et optimiser la métrologie au sein de leur process.

Clé de voûte de la qualité de la production, cette science qui permet de vérifier via la mesure les équipements utilisés au sein de l’entreprise, soulignera toute anomalie dans la production, permettant de fait une intervention.

Avec l’utilisation d’instruments de précision et la fiabilité de leurs mesures, la métrologie limite donc le risque d’incertitudes. Non seulement, la métrologie vous informera sur des écarts de mesure, mais elle permettra aussi de se rendre compte des risques qui en découlent à savoir par exemple un coût de production qui augmente, un ralentissement dans la production, une défaillance des équipements, une non-conformité de produits, des processus moins fluides, des déchets supplémentaires, une image qui se dégrade ou encore un coût de traitement à la hausse…

La métrologie participe donc de manière indirecte à réduire le gaspillage de matière lié à la fabrication industrielle et à la réduction des déchets. Ainsi, de manière globale, plus on augmentera la fréquence des contrôles et mesures et celles des points de contrôle tout au long de la chaîne de production, plus les rebus et les impacts sur la qualité et l’environnement seront réduits. Le contrôle et la régulation de la mesure s’avèrent donc primordial pour amorcer une démarche de transition écologique.

La prise en compte des caractéristiques du process de production permet donc d’éliminer les surcoûts mais aussi de réduire les déchets et les gaspillages, tout en continuant à fabriquer un produit.

Maîtriser la métrologie est donc plus que jamais nécessaire pour les entreprises du secteur agroalimentaire qui souhaitent rester compétitives tout en restant respectueuses de l’environnement. Cet élément essentiel du process, s’il est bien utilisé, amènera l’industriel à optimiser sa production, à éviter les pertes, déchets ou gaspillage, de matières premières, d’énergie ou encore d’eau.

La mesure en temps réel

Température, humidité, cuisson, séchage, débit, niveau, tonnage, CO2, point de rosée… , la mesure est partout, sur toute la chaîne de production de l’industrie agroalimentaire ! Véritables supports à la production et à la qualité, les appareils de mesure (température de stérilisation, pasteurisation, pression…), doivent donc être fiables, efficaces et précis.

Attention cependant, seule une vérification des instruments de manière régulière ne suffit pas. En effet, il faut également tenir compte de l’intervalle d’étalonnage. Il est ainsi conseillé de ne pas fixer des intervalles d’étalonnage par habitude car cela peut conduire à un gaspillage des ressources, un accroissement des risques et une augmentation des coûts.

Ce système de contrôle métrologique au sein des processus ne peut donc être optimisé que s’il garantit des mesures en temps réel. En effet, la maîtrise des risques pour participer à la réduction du gaspillage et des déchets ne peut se faire qu’avec des mesures de grandes précisions. Une mesure juste et au bon moment permettra donc de prendre les bonnes décisions tout au long du process de production.

Des solutions à la pointe de la technologie

Que ce soit à l’aide de balance, niveau, thermomètre, capteurs ou sondes, les méthodes sont aujourd’hui performantes, évolutives et à la pointe de la technologie.  En opérant la maîtrise de ces mesures et de fait des processus, l’industriel peut donc en amont gérer la réduction d’éventuels déchets et gaspillages. Ces réglages auront par conséquent également un impact majeur en termes de rentabilité.

Enfin, la métrologie d’aujourd’hui va ainsi bien au-delà des étalonnages et des vérifications, en devenant également prédictive si elle est utilisée de manière optimale. Si tel est le cas, elle permettra d’anticiper les choix et décisions de l’industriel.

Si toutes les industries ne disposent pas aujourd’hui d’un spécialiste de l’étalonnage, elles peuvent néanmoins expédier l’instrument à un service d’étalonnage externe ou encore engager un prestataire externe, qui se rendra sur le site pour réaliser l’étalonnage demandé. Cette discipline technique peut donc être sous-traitée. Un bon compromis pour l’industriel s’il souhaite se concentrer sur son coeur de métier tout en restant performant et dans la maîtrise de la réduction des déchets. Cela lui permettra ainsi de gagner en réactivité, d’avoir accès à un laboratoire de métrologie industrielle de haute précision ou encore d’obtenir des rappels pour la vérification de l’étalonnage des instruments lorsque cela est nécessaire.

ParLa rédaction
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