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Les légumes n’ont pas la frite.

Alors que les campagnes sanitaires publiques et autres programmes nationaux nutrition santé (PNNS) vantent les bienfaits des fruits et légumes et crient haut et fort qu’il faut « manger cinq fruits et légumes par jour », il semblerait que les français n’aient pas reçu le message. En effet, ces derniers consomment de moins en moins de légumes selon les …

Alors que les campagnes sanitaires publiques et autres programmes nationaux nutrition santé (PNNS) vantent les bienfaits des fruits et légumes et crient haut et fort qu’il faut « manger cinq fruits et légumes par jour », il semblerait que les français n’aient pas reçu le message. En effet, ces derniers consomment de moins en moins de légumes selon les chiffres de l’Insee. Ainsi, alors que les français mangeaient 124,6 kg de légumes en 2000, en 2008 ils n’en consommaient plus que 122,2 kg. Les légumes frais sont tout particulièrement impactés par cette défaveur nationale : représentant 70,3% des quantités totales de légumes vendues, ils ont accusé un recul de 4,2 kg en huit ans. En revanche, les légumes secs et en conserve tirent leur épingle du jeu en voyant leurs quantités consommées en légère progression. Kantar World Panel est arrivé au même constat : alors qu’en 2009 un ménage achetait 84,6 kg de légumes frais, il n’en achetait plus que 83,2 kg en 2010. Selon une autre étude publiée par Marie Plessz et Séverine Gojard en octobre 2010, cette baisse ne touche pas tous les consommateurs de la même façon. En effet, de fortes disparités sociales existent. Ainsi, l’âge a une importance toute particulière car l’étude révèle qu’un individu âgé de plus de 60 ans achète quasiment deux fois plus de légumes qu’un autre de moins de 30 ans. L’abandon des légumes serait-il un phénomène générationnel ? De même, la composition des ménages joue un rôle important, comme l’indique l’étude : « les hommes seuls et les familles avec enfants achètent peu de légumes frais et une proportion importante de légumes sous forme transformée, à l’opposé des femmes et des couples sans enfant à domicile ». Enfin, les légumes ne sont toujours pas à la portée de toutes les bourses : « plus un ménage est riche, plus il achète des légumes frais ». Des constats que les pouvoirs publics devraient prendre en compte lorsqu’ils établiront leurs prochaines campagnes.

ParLa rédaction
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