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Les pesticides provoquent des tumeurs chez les agriculteurs.

Un rapport du Réseau National de Vigilance et de Prévention des Pathologies Professionnelles (RNV3P), coordonné par l’Anses, vient de révéler que deux tiers des tumeurs affectant les agriculteurs seraient causées par leur utilisation de produits phytosanitaires.

Un rapport du Réseau National de Vigilance et de Prévention des Pathologies Professionnelles (RNV3P), coordonné par l’Anses, vient de révéler que deux tiers des tumeurs affectant les agriculteurs seraient causées par leur utilisation de produits phytosanitaires. Ainsi, sur les 32 centres de consultations pathologiques professionnels du réseau, 118 852 problèmes de santé ont été recensés entre 2001 et 2009 et un peu moins de la moitié pourrait avoir une origine professionnelle. Les cinq premières causes de pathologies professionnelles sont :

  • les pathologies respiratoires (24%),
  • les troubles mentaux et comportementaux (22%),
  • les pathologies cutanées (17%),
  • les maladies ostéo-articulaires (16%)
  • et les tumeurs (7,6%).

Cependant, l’apparition de ces dernières est plus fréquent dans le cas des agriculteurs :

  • « les tumeurs représentent 12% des pathologies en relation avec le travail dont les deux tiers sont associés à une exposition professionnelle aux pesticides ».
  • François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, a commenté : « ces éléments nous montrent qu’il y a bien lieu de focaliser notre attention sur certaines expositions comme les produits phytosanitaires, de certaines populations et la survenue de certaines pathologies comme les cancers. Il est maintenant plus que temps de prendre des mesures de réduction de l’usage des pesticides et de bannir tous ceux suspectés d’être cancérigènes. Il s’agit là d’une question majeure de santé publique ».

Ces résultats vont quelque peu à l’encontre de ceux de l’enquête Agrican présentés mi-septembre par la MSA, qui affirmaient que, globalement, les professionnels de l’agriculture risquaient moins que le reste de la population de mourir d’un cancer. Pourtant, l’étude faisait état d’une « légère surmortalité » due aux mélanomes de la peau. De son côté, l’ONG Générations Futures a tenu à souligner que les experts d’Agrican « ne listent même pas les cancers les plus fréquents dans le milieu agricole et qui sont en lien avec les pesticides (tumeurs, lymphome ou leucémie) alors que le rapport RNV3P/Anses met en exergue ces pathologies dans le milieu agricole ».

ParLa rédaction
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