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Surimi : Confrontés à la flambée des coûts de production, les professionnels appellent à un soutien de leur filière

«Les professionnels du surimi affrontent une hausse spectaculaire des coûts de production et des perspectives d’approvisionnements préoccupantes», annonce dans un communiqué ETF, Les Entreprises du Traiteur Frais. Et pour cause, aucune matière première n’échappe à la tendance inflationniste pour l’élaboration du surimi. Une conjoncture exceptionnellement défavorable qui met en danger l’équilibre économique des activités des industriels français de ce secteur qui …

Surimi : Confrontés à la flambée des coûts de production, les professionnels appellent à un soutien de leur filière
La pénurie de Colin d’Alaska pour la fabrication de surimi ne devrait pas s’atténuer et les perspectives d’approvisionnement devraient demeurer tendues jusqu’en 2022.

«Les professionnels du surimi affrontent une hausse spectaculaire des coûts de production et des perspectives d’approvisionnements préoccupantes», annonce dans un communiqué ETF, Les Entreprises du Traiteur Frais. Et pour cause, aucune matière première n’échappe à la tendance inflationniste pour l’élaboration du surimi. Une conjoncture exceptionnellement défavorable qui met en danger l’équilibre économique des activités des industriels français de ce secteur qui emploie un millier de personnes et assure 86% de la consommation. A côté de la matière première principale, le poisson, dont le prix a augmenté de 9% de février à mai 2021, les hausses des autres intrants, comme les emballages, ne permettent pas de compenser le phénomène ; le coût du carton a ainsi progressé de près de 20%. «Sans perspective d’amélioration, les entreprises appellent leurs partenaires distributeurs comme les consommateurs à soutenir cette filière d’excellence française. Elles ne pourront pas se passer de cet appui économique» explique ETF. 

Poisson : 40 à 60% du coût du surimi

Ingrédient essentiel, représentant 40 à 60% du coût final, le poisson est principalement issu de la pêche hauturière. Parmi les espèces utilisées, le Colin d’Alaska a vu son prix croître de 9% entre février et mai 2021 (Source : Eurostat) après la crise sanitaire qui a engendré localement, une diminution de la main d’œuvre pénalisant les équipages et réduisant l’offre. Cette pénurie de Colin d’Alaska pour la fabrication de surimi ne devrait pas s’atténuer et les perspectives d’approvisionnement demeureront tendues jusqu’en 2022. 

Jusqu’à +55 % pour l’huile de colza en 1 an

Les autres ingrédients connaissent la même tendance. Le blanc d’œuf a augmenté de 25% entre avril 2020 et avril 2021 (Source : fournisseurs). Le coût de l’huile de colza a bondi de 55% entre juillet 2020 et juillet 2021 (Source : Broken Baillon Intercor). Le faible niveau de récolte 2021, ne permet pas d’espérer d’amélioration d’ici 2022 estime l’ETF.

Jusqu’à +20 % pour les emballages et un quadruplement des coûts de fret en 1 an. À ces hausses des matières premières s’ajoutent celles des coûts liés aux emballages et au transport. Depuis juillet 2021, le coût du fret a été multiplié par plus de 4 en un an et la tension sur le fret maritime accentue les risques sur l’approvisionnement. Côté emballages, les tarifs des films et barquettes en plastique ont progressé de 10 à 15%, et le carton de 10 à 20%, suivant les cours de leurs propres matières premières (Sources : PLATTS & PPI Europe). 

ParLa rédaction
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