Aller directement au contenu

Suspension de l’écotaxe: que faut-il en penser ?

Il y a quelques heures, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a décidé de suspendre la mise en place de l'écotaxe. L'aile gauche et les écologistes sont furieux, alors que la droite salue cet éclair de lucidité. Mais qu'en est-il du bien des consommateurs?

Il y a quelques heures, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a décidé de suspendre la mise en place de l’écotaxe. L’aile gauche et les écologistes sont furieux, alors que la droite salue cet éclair de lucidité. Mais qu’en est-il du bien des consommateurs?

Un recul du gouvernement ?

Pour beaucoup de Français comme de décideurs, le gouvernement a une nouvelle fois fait marche arrière face à la grogne d’une frange de la population.

 

Lors de son allocution indiquant la suspension de l’écotaxe, le Premier Ministre a bien spécifié qu’il était parfois de bon ton de faire preuve de recul face à une situation donnée.

 

Pour certains, c’est une façon détournée de ne pas assumer cette décision. A l’Assemblée Nationale, il n’a pas oublié de mentionner le fait que cette taxe avait été décidée en 2009 sous le gouvernement Fillon.

 

Pour rappel, cette écotaxe vise principalement les poids lourds. Afin d’éviter de polluer et afin de promouvoir les transports alternatifs (trains notamment), cette taxe aurait coûté plus de 12 centimes d’euro par kilomètre parcouru. Une hausse qui n’a pas été acceptée, notamment par les agriculteurs bretons.

 

L’écotaxe sera payée autrement ?

 

Ce dispositif du pollueur-payeur devait à l’origine « rapporter » 1,2 milliard d’euros par an. Cette somme devait alors être utilisée pour entretenir les routes ou encore mettre en place de nouvelles solutions de ferroutages.

 

Ce manque à gagner devra être compensé, selon le Rapporteur de l’Assemblée Nationale (Christian Eckert), par des économies substantielles.

 

Plus que des sommes non perçues, cette écotaxe devait notamment permettre de débloquer 500 millions d’euros de travaux d’infrastructure, ce qui représentait tout de même plus de 4 000 emplois, une bonne nouvelle par les temps qui courent.

 

Finalement, la plus importante perte « directe » serait relative à la dégradation des infrastructures.

ParLa rédaction
Dossiers Thématiques
Dossiers d’Analyse

L'actualité en video

Send this to a friend