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Un salarié agroalimentaire français coûte 5€ de plus de l’heure qu’un salarié allemand.

Bertrand Marc et Laurence Rioux de l’Insee ont mené une vaste étude sur le coût de la main-d’œuvre en Europe, en comparant les pays les uns aux autres entre 1996 et 2008.

Bertrand Marc et Laurence Rioux de l’Insee ont mené une vaste étude sur le coût de la main-d’œuvre en Europe, en comparant les pays les uns aux autres entre 1996 et 2008. L’étude a porté sur le coût salarial, qui comprend le salaire brut, les cotisations sociales payées par les employeurs, les frais de formation et les taxes mais auxquels sont déduites les subventions à l’emploi.

 

Le coût horaire moyen de l’industrie manufacturière en 2008 dans l’ensemble de l’Europe est de 27,8€. On note cependant une grande disparité en fonction des pays :

  • ainsi, le Portugal est de loin le pays où le coût salarial est le moins élevé, avec moins de 10€ de l’heure.
  • La Grèce, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie présentent aussi un coût salarial moins important que la moyenne.
  • La Belgique gagne la palme du pays où la main-d’œuvre est la plus chère, avec 36,7€ de l’heure en moyenne.
  • Le Danemark, la Suède, l’Allemagne et la France complètent le haut du classement.

Mais si le coût horaire est approximativement le même entre la France et l’Allemagne dans l’industrie manufacturière dans son ensemble (33,16€ de l’heure pour la France et 33,37€ pour l’Allemagne), les disparités sont fortes selon les secteurs industriels. Notamment en ce qui concerne l’agroalimentaire !

Le coût horaire d’un salarié agroalimentaire français est de 25,70€ en France, contre 20,26€ en Allemagne ! Le coût salarial unitaire, c’est-à-dire rapporté à la production, a augmenté dans tous les pays européens, mais c’est en Allemagne qu’il a le moins crû, seulement +0,2%. En France, il a augmenté de 1,6%. La part des cotisations sociales des employeurs dans le coût salarial est aussi plus faible en Allemagne, avec 21% contre 28% en France. Ces constats ne sont certainement pas étrangers à la superpuissance agroalimentaire de l’Allemagne (pour en savoir plus, consultez notre analyse sur ce sujet).

 

Source : agro-media.fr avec l’étude de l’Insee.

ParLa rédaction
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