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Vers une interdiction du Cruiser OSR ?

Suite à la parution d’une étude dans la revue Science qui démontre les effets négatifs du Cruiser OSR sur les abeilles puis d’un rapport de l’ANSES, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est prononcé vendredi 1er juin en faveur d’une interdiction du pesticide.

Suite à la parution d’une étude dans la revue Science qui démontre les effets négatifs du Cruiser OSR sur les abeilles puis d’un rapport de l’ANSES, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est prononcé vendredi 1er juin en faveur d’une interdiction du pesticide.

Celle-ci était ardemment demandée par les apiculteurs et les associations écologistes depuis de nombreux mois.

Le groupe suisse Syngenta, qui produit le Cruiser OSR, pourrait donc voir ce dernier interdit d’ici quelques semaines.

 

Le ministre a déclaré : « J’ai averti le groupe qui commercialise le Cruiser que j’envisageais de retirer l’approbation de mise sur le marché ». Syngenta a à présent 15 jours pour faire part de ses observations.

Ce qui a décidé Stéphane Le Foll à agir, c’est que « l’avis de l’ANSES apporte des éléments nouveaux et montre clairement l’effet néfaste de ce produit sur la mortalité des abeilles et je veux tenir compte de ce qui a été dit ».

La France a également saisi la Commission européenne et l’EFSA.

 

Les réactions positives ont afflué suite à cette décision. Ainsi, le député PS Gérard Bapt a salué « avec satisfaction la décision du ministre, qui tranche de manière bienvenue avec l’attentisme des ministres précédents, trop sensibles au lobby de l’industrie ». De son côté, Claudine Joly, la chargée du dossier à la Fédération Nationale de l’Environnement (FNE), y voit « enfin un pas dans la bonne direction ». « C’est une grande victoire », a estimé Gilbert Morizur, le président du syndicat des apiculteurs du Finistère.

 

Au contraire, Syngenta a déploré une décision prise à partir d’une étude basée sur une « méthode non validée et très éloignée de la pratique ».

L’ANSES a reconnu que les doses utilisées étaient supérieures aux doses usuelles mais a estimé qu’une exposition à cette dose « ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières ».

 

Abeille

 

Source : agro-media.fr avec Les Echos (Jean-Michel Gradt) et Le Télégramme.

ParLa rédaction
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