Viande ovine : les prévisions 2012 de l’Institut de l’Elevage.
Pour 2012, l’Institut de l’Elevage prévoit une progression des abattages européens (+1%), liée à la recapitalisation en cours au Nord de l’UE. En revanche, les livraisons des pays-tiers ne sont pas attendues à la hausse et la consommation européenne pourrait de nouveau reculer, bien que de façon limitée (-0,5%).

Pour 2012, l’Institut de l’Elevage prévoit une progression des abattages européens (+1%), liée à la recapitalisation en cours au Nord de l’UE. En revanche, les livraisons des pays-tiers ne sont pas attendues à la hausse et la consommation européenne pourrait de nouveau reculer, bien que de façon limitée (-0,5%).
Nouvelle hausse de production en Europe
Les résultats de l’enquête de décembre 2011 ont montré une hausse de cheptel au Royaume-Uni (+3%) et en Irlande (+4%), un dynamisme qui résulte à la fois du recul des importations en provenance des pays tiers et de l’embellie des prix de la viande ovine. En revanche, dans les pays méditerranéens, le cheptel serait équivalent à 2010, à l’exception de l’Espagne qui a connu une nouvelle baisse importante (-9%).
En France, les données provisoires d’Eurostat annoncent une hausse de cheptel (+2%) mais étant donné les abattages importants de brebis au printemps 2011 du fait de la sécheresse, il est plus réaliste de prévoir une baisse de cheptel et d’abattages pour 2012 (-2%). Les importations ne devraient pas repartir à la hausse. En effet, que ce soit en provenance du Royaume-Uni ou de Nouvelle-Zélande, les volumes supplémentaires devraient être orientés vers les marchés secondaires, et non vers la France, tout comme en 2011. La consommation française par bilan pourrait donc s’établir en baisse de 2%.
Au Royaume-Uni, les abattages devraient progresser d’au moins 2%, à 295 000 téc. Ces volumes supplémentaires devraient renforcer la position du Royaume-Uni à l’export et les envois vers le continent pourraient donc progresser de 4%. Les importations (-1%, à 95 000 téc) resteront limitées par les faibles disponibilités néo-zélandaises et la consommation par bilan s’établirait en très légère baisse (-0,5%).
En Irlande, la production devrait continuer d’augmenter en 2012 (+4%) grâce à la hausse de cheptel, et atteindre 50 000 téc, un niveau qui reste toutefois bien inférieur à celui du milieu des années 2000. Ces volumes sont destinés avant tout à l’export et les envois irlandais de viande ovine pourraient progresser de 4%, à 43 000 téc.
En Espagne, la nouvelle forte baisse de cheptel devrait se traduire par un recul des abattages en 2012 d’au moins 3%. La demande à l’export devrait se maintenir mais le repli des disponibilités espagnoles ne permettra pas aux exportations de progresser : elles sont attendues à la baisse de 5%. La consommation par bilan continuera de pâtir de la baisse du pouvoir d’achat et devrait encore reculer de 2%.
Baisse des importations en provenance d’Océanie
En retrait depuis deux ans, les exportations océaniennes ne devraient pas repartir à la hausse en 2012 en raison de la recapitalisation en cours, selon les experts du MLA et de Beef & Lamb NZ. En outre, la demande asiatique devrait continuer à progresser, creusant les disponibilités pour le marché européen.
En Nouvelle-Zélande, après une saison d’agnelage catastrophique en 2010, le cheptel
reproducteur s’était rétracté de 6% en juin 2011. Grâce à un climat plus favorable pendant les agnelages 2011, la production de viande d’agneau augmenterait de 3,5% au cours de la campagne 2011/12 (de novembre à octobre). Cependant, en raison de l’effondrement des abattages de brebis (-27%), les exportations néozélandaises de viande ovine atteindraient péniblement 380 000 téc en 2011/12, soit une baisse de 4% en un an.
En Australie, l’amélioration des conditions climatiques avait permis aux éleveurs de recapitaliser dès fin 2010. Ainsi, mi-2011, les effectifs ovins australiens affichaient une hausse de près de 5% sur un an. Bien qu’amputés par la rétention des femelles mais aussi des mâles à utilisation mixte laine/viande, la production de viande d’agneau augmenterait de 6% en 2012, grâce encore à un climat très favorable au moment des agnelages. Les abattages d’animaux adultes (reproductrices + mâles à utilisation mixte) seraient également en hausse, de 3,5%. Les disponibilités australiennes pour l’export progresseraient ainsi de 6% en 2012, à 320 000 téc.
Des prix qui progressent encore
Les prix de l’agneau restent bons en Europe. Pour 2012, la tendance ne devrait pas s’inverser puisque les fondamentaux du marché restent les mêmes, à la différence d’une légère hausse de production. En effet, les importations en provenance des pays tiers resteront limitées par des abattages réduits par rapport à la période 2000-2009 et la demande asiatique en hausse. La hausse des prix pourrait toutefois être moins marquée qu’en 2011, autour de 2%.
* Données portant sur une campagne (de novembre à octobre)
Source du tableau : Estimations GEB – Institut de l’Elevage d’après MLA, Beef and Lamb NZ, AHDB et Bord Bia
Source: agro-media.fr avec le communiqué de l’Institut de l’élevage.

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