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477 GIEE engagées dans l’agroécologie

La dynamique de création des Groupements d’intérêt économique et environnementale (GIEE) se poursuit. Ainsi, au 31 janvier 2018, la France compte 477 GIEE engagées dans l’agroécologie, soit 105 de plus qu’en 2016, regroupant environ 7500 exploitations. Ce projet agro-écologique 
pour la France lancé en 2012 par le gouvernement a pour objectif le développement d’une agriculture performante sur les plans …

477 GIEE engagées dans l’agroécologie
La thématique la plus fréquemment citée est la réduction d’intrants et le recours aux alternatives aux produits phytos (46%) suivie de l’autonomie alimentaire des élevages et agropastoralisme (37%) et de la conservation des sols et couverts végétaux (34%). ©Xavier.Remongin Agri.Fr

La dynamique de création des Groupements d’intérêt économique et environnementale (GIEE) se poursuit. Ainsi, au 31 janvier 2018, la France compte 477 GIEE engagées dans l’agroécologie, soit 105 de plus qu’en 2016, regroupant environ 7500 exploitations.
Ce projet agro-écologique 
pour la France lancé en 2012 par le gouvernement a pour objectif le développement d’une agriculture performante sur les plans économique, environnemental et social. Les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), collectifs d’agriculteurs, permettent depuis 2014 de disposer d’un outil structurant pour porter des projets collectifs dont l’objectif est d’atteindre ces performances.

9000 agriculteurs impliqués

Aujourd’hui, les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine restent celles qui comptent le plus de GIEE mais les croissances ont été plus fortes en 2017 dans d’autres régions comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté ainsi que dans les départements d’Outre-mer. Les régions du grand bassin parisien sont moins dotées, ce qui s’explique notamment par le fait que les orientations de production en grandes cultures, qui y sont dominantes, sont sous- représentées dans les GIEE. Une centaine de nouveaux GIEE a pu bénéficier de financements en 2017 issus du compte d’affectation spécial développement agricole et rural, à hauteur de 1,7 million d’euros au niveau national.
Au total, plus de 9 000 agriculteurs sont impliqués. La taille des collectifs varie entre une petite dizaine et plus de 100 agriculteurs, avec une moyenne autour d’une vingtaine d’exploitants agricoles par GIEE. Dans de nombreux cas, des partenaires non-agriculteurs, comme un lycée agricole, font également partie du collectif.

60% des projets concernent l’élevage

A noter que toutes les productions sont représentées (y compris l’apiculture ou les productions végétales spécialisées comme l’arboriculture ou les plantes aromatiques, plantes à parfum et médicinales) ; le plus souvent, divers types de systèmes de production sont présents au sein d’un même GIEE.
Plus de 60% des projets concernent l’élevage, environ un quart concernent les grandes cultures. De nombreux projets associent des exploitations d’élevage avec des exploitations de cultures. Les territoires de mise en oeuvre sont variés du point de vue de leur échelle (de la commune à la région) et de leur nature : communauté de communes, petite région agricole, aire d’alimentation de captage ou zone vulnérable, zone AOP ou AOC, parc naturel régional… Une très grande diversité d’acteurs du développement agricole et rural s’est mobilisée pour porter ou accompagner ces GIEE. On trouve en particulier : le réseau des chambres d’agriculture, le réseau des CUMA (coopératives d’utilisation de matériel agricole), les groupes de développement tels les GDA (groupes de développement agricole), GEDA (groupes d’étude et de développement agricole), CETA (centres d’étude techniques agricole), GVA (groupements de vulgarisation agricole), le réseau des CIVAM (centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), des groupements d’agriculture biologique, des coopératives, des ADEAR (associations pour le développement de l’emploi agricole et rural), d’autres associations à vocation agricole, des associations à vocation environnementale, des bureaux d’étude…
Parmi les acteurs les plus impliqués, on trouve les chambres d’agriculture. Elles animent ou accompagnent techniquement plus de 40% des projets. Par ailleurs, elles interviennent comme partenaires et/ou comme structure d’appui pour la capitalisation des résultats et expériences dans environ 70 % des projets.

Le recours aux alternatives aux produits phytos

En moyenne, les GIEE travaillent sur 4 thématiques différentes, ce qui indique une importante transversalité des approches, à la base de la démarche agro-écologique.
La thématique la plus fréquemment citée est la réduction d’intrants et le recours aux alternatives aux produits phytos (46%) suivie de l’autonomie alimentaire des élevages et agropastoralisme (37%) et de la conservation des sols et couverts végétaux (34%).
Les thématiques les plus fréquentes varient selon les orientations de production.
En grandes cultures (environ 110 GIEE) : conservation des sols et couverts végétaux (55%), réduction d’intrants, alternatives aux produits phytos (54%), changements de systèmes, diversification des assolements (49%). En élevage et polyculture élevage (environ 280 GIEE) : autonomie alimentaire des élevages, agropastoralisme (55%), réduction d’intrants, alternatives aux produits phytos (39%), amélioration fertilisation, autonomie en azote, légumineuses (38%).
En viticulture et arboriculture (environ 60 GIEE) : réduction d’intrants, alternatives aux produits phytos (72%), biodiversité naturelle et cultivée, agroforesterie (48%), démarches de filières, de territoire, de diversification de l’activité (30%).
Enfin, en horticulture-maraîchage, environ 30 GIEE, sont concernées. Au programme, l’agriculture biologique, certification environnementale (89%), démarches de filières, de territoire, de diversification de l’activité (63%) et réduction d’intrants, alternatives aux produits phytos (47%).

ParLa rédaction
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