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Les innovations technologiques au service d’une métrologie de précision

L’essor de l’industrie 4.0 a profondément transformé la manière dont la métrologie est déployée et exploitée dans les usines agroalimentaires. À l’ère de la donnée temps réel, de la connectivité généralisée et de la production en flux tendu, les systèmes de mesure ne se contentent plus d’observer : ils anticipent, régulent et interagissent. La métrologie devient intelligente, embarquée, et …

Les innovations technologiques au service d’une métrologie de précision
Afin d’accompagner les industriels de l’agroalimentaire dans leurs process qualité, JRI-MySirius offre une solution simple et automatisée pour assurer la mesure en température, l’enregistrement et l’archivage des données, ainsi que des modules spécifiquement conçus pour simplifier le contrôle qualité dans la fabrication industrielle de denrées alimentaires.
Métrologie : Mesurer pour mieux produire !Métrologie : Les enjeux du pilotage par la mesure

L’essor de l’industrie 4.0 a profondément transformé la manière dont la métrologie est déployée et exploitée dans les usines agroalimentaires. À l’ère de la donnée temps réel, de la connectivité généralisée et de la production en flux tendu, les systèmes de mesure ne se contentent plus d’observer : ils anticipent, régulent et interagissent. La métrologie devient intelligente, embarquée, et surtout interconnectée avec les autres systèmes de pilotage de la production. Cette évolution ouvre la voie à de nouvelles pratiques, plus réactives, plus précises et mieux alignées sur les exigences de qualité et de performance.

Les capteurs intelligents, piliers de la mesure en continu

Au cœur de cette révolution technologique, les capteurs dits « intelligents » tiennent une place centrale. Équipés de fonctions d’auto-étalonnage, de compensation de dérive, de diagnostic intégré et souvent connectés sans fil, ces dispositifs ne se contentent plus de mesurer : ils évaluent la validité de leurs propres données, signalent des anomalies et s’intègrent directement dans des architectures numériques via des protocoles comme IO-Link ou OPC UA. Leur mise en réseau avec les automates programmables industriels (API) permet un pilotage en boucle fermée, où chaque variation détectée est immédiatement compensée par une action corrective sur le procédé.

Dans une usine de transformation laitière, par exemple, des capteurs de conductivité haute précision permettent de détecter, en ligne, les transitions entre produits (lait, eau de rinçage, solution de nettoyage), réduisant ainsi les pertes de produit et optimisant les cycles NEP (nettoyage en place). La précision de ces mesures conditionne à la fois la qualité microbiologique des installations et la maîtrise des coûts opérationnels.

La spectroscopie avancée : une révolution dans l’analyse non destructive

Les technologies de spectroscopie, infrarouge proche (NIR), moyenne infrarouge (MIR), ou Raman, gagnent en puissance et en accessibilité. Utilisées directement sur les lignes de production, elles permettent une analyse instantanée de la composition des produits sans prélèvement destructif. Ainsi, la spectroscopie NIR est devenue un standard pour mesurer le taux de matières grasses, de protéines ou d’humidité dans les produits carnés, céréaliers ou laitiers.

Certaines usines de transformation de viande utilisent aujourd’hui des dispositifs NIR en ligne pour trier automatiquement les pièces en fonction de leur teneur en graisse, garantissant une standardisation fine des produits finis et réduisant le recours aux contrôles en laboratoire. Ces technologies permettent également une meilleure segmentation des lots, et donc une valorisation plus fine des sous-produits.

L’imagerie hyperspectrale et la détection des non-conformités

Allant encore plus loin, l’imagerie hyperspectrale combine les avantages de la vision industrielle classique et de la spectroscopie. Elle permet d’inspecter, pixel par pixel, les produits défilant sur un convoyeur, en identifiant des défauts invisibles à l’œil nu : fermentation anormale, présence d’allergènes, corps étrangers, ou contamination fongique.

Des équipementiers spécialisés proposent désormais des systèmes d’inspection hyperspectrale adaptés aux produits en vrac, comme les fruits secs, les céréales ou les poudres alimentaires. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle embarqués, ces équipements sont capables d’apprendre à détecter des anomalies complexes ou des variations subtiles, contribuant à réduire drastiquement le taux de rebut et les risques sanitaires.

Des jumeaux numériques intégrant la métrologie

Autre avancée notable : le développement de jumeaux numériques intégrant des données métrologiques pour simuler en temps réel le comportement des lignes de production. Ces représentations virtuelles permettent de modéliser les effets d’une variation de température, d’un changement de recette ou d’un ralentissement de ligne sur la qualité finale du produit. En croisant données de capteurs, historiques de production et modèles physiques, les industriels peuvent anticiper les dérives avant qu’elles n’affectent les produits.

Dans une usine de transformation de plats cuisinés, un jumeau numérique intégrant les mesures de température, d’humidité ambiante et de poids a permis de réduire de 15 % les variations de taux de cuisson, en ajustant dynamiquement les paramètres des fours. Une maîtrise qui serait impossible sans une métrologie précise et intégrée à tous les étages du processus.

Nanotechnologies et microcapteurs pour les contaminants et allergènes

Enfin, la miniaturisation des capteurs ouvre la voie à de nouvelles possibilités, notamment pour la détection ultra-fine de contaminants, de résidus de pesticides ou d’allergènes. Des start-ups spécialisées développent des microcapteurs capables de détecter des traces infimes d’arachide ou de gluten dans des produits censés en être exempts, avec des résultats en quelques minutes, sur site.

Certaines technologies basées sur des biocapteurs couplés à des transducteurs optiques ou électrochimiques permettent déjà des analyses sur le terrain, sans laboratoire. Dans les environnements sensibles, comme les lignes de fabrication de produits « sans allergènes », ces outils constituent une rupture dans la capacité de contrôle et de sécurisation.

Vers une métrologie connectée et traçable

Toutes ces innovations ne prennent leur plein sens que si elles sont intégrées dans une architecture numérique cohérente. L’essor des technologies cloud, du machine learning et de la blockchain permet désormais de stocker, sécuriser et tracer chaque donnée de mesure tout au long de la chaîne de production et de distribution. Certaines coopératives agricoles utilisent déjà la blockchain pour tracer la température et l’humidité de stockage des céréales, depuis la moisson jusqu’à la livraison au transformateur.

La combinaison d’une métrologie précise, connectée et sécurisée devient alors un atout stratégique. Non seulement pour répondre aux attentes de transparence du marché, mais aussi pour anticiper les évolutions réglementaires et environnementales à venir.

Ainsi par exemple, JRI vous propose de surveiller les conditions de production et de stockage des aliments de votre entreprise. En effet, afin d’accompagner les industriels de l’agroalimentaire dans leurs process qualité, JRI-MySirius offre une solution simple et automatisée pour assurer la mesure en température, l’enregistrement et l’archivage des données, ainsi que des modules spécifiquement conçus pour simplifier le contrôle qualité dans la fabrication industrielle de denrées alimentaires.

Plusieurs leaders du secteur de l’industrie alimentaire, de la restauration et du transport frigorifique  font confiance  à cette solution et utilisent ses solutions de surveillance de la température pour assurer la conservation de leurs denrées alimentaires.
JRI les accompagne également avec des services métrologiques pour l’étalonnage des sondes de température et la cartographie des zones de stockage.

Implémentation industrielle : entre technicité et stratégie

Mais si la technologie progresse, sa réussite dépend d’une mise en œuvre rigoureuse. L’intégration des systèmes de mesure au sein de l’ERP ou du MES est une étape déterminante. Elle permet de centraliser les données, de générer des alertes en cas de dérive, et de croiser les mesures avec les historiques de production pour affiner les analyses qualité.

De nombreuses entreprises agroalimentaires mettent désormais en place des plans de surveillance métrologique, comprenant des protocoles d’étalonnage, des seuils de tolérance personnalisés et des audits internes périodiques. Le rôle des équipes qualité et maintenance devient ici fondamental : elles doivent comprendre la nature des mesures, les incertitudes associées et les limites d’acceptabilité.

À titre d’exemple, une laiterie bretonne spécialisée dans les fromages à pâte molle a revu l’ensemble de son dispositif de mesure sur la chaîne de caillage et d’égouttage. En remplaçant ses sondes de température classiques par des capteurs intelligents interfacés avec son système de supervision, l’entreprise a réduit de 22 % ses écarts de pH en fin de fermentation, avec un impact direct sur la régularité des textures. Elle a également mis en place un système d’analyse NIR en ligne sur la teneur en matière grasse, permettant d’optimiser l’ajustement de la crème en fonction de chaque lot de lait. Les données sont intégrées à son ERP métier, et servent aussi de base pour les rapports de conformité destinés aux clients distributeurs.

Former les équipes pour exploiter le plein potentiel

Enfin, un facteur clé de réussite reste humain : la formation des opérateurs, techniciens qualité et responsables de production à l’interprétation des données de mesure. Trop souvent, la métrologie est perçue comme une contrainte réglementaire. Or, lorsqu’elle est bien comprise et valorisée, elle devient un véritable outil de pilotage opérationnel. Certaines entreprises vont jusqu’à créer des postes de référents métrologie, chargés d’analyser les dérives, de proposer des actions correctives, et d’accompagner les choix d’investissement sur les équipements de mesure.

ParLa rédaction

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