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Une chaufferie biomasse high-tech entre en service sur le site Laïta de Créhen en Bretagne

La Bretagne franchit une étape majeure vers l’industrialisation des solutions bas carbone avec l’inauguration d’une chaufferie biomasse de nouvelle génération. Conçue et opérée par Guyot énergies, filiale du groupe Guyot, cette installation alimente désormais le site laitier Laïta, bras industriel du groupe coopératif Even, en chaleur industrielle issue exclusivement de ressources locales et renouvelables. Un système de production de …

Une chaufferie biomasse high-tech entre en service sur le site Laïta de Créhen en Bretagne
Cette nouvelle chaufferie biomasse conçue par Guyot énergies pour Laïta incarne une étape stratégique dans la décarbonation des procédés agroalimentaires bretons.

La Bretagne franchit une étape majeure vers l’industrialisation des solutions bas carbone avec l’inauguration d’une chaufferie biomasse de nouvelle génération. Conçue et opérée par Guyot énergies, filiale du groupe Guyot, cette installation alimente désormais le site laitier Laïta, bras industriel du groupe coopératif Even, en chaleur industrielle issue exclusivement de ressources locales et renouvelables.

Un système de production de vapeur optimisé

Dotée d’une puissance thermique de 9 mégawatts, la chaufferie fournit à terme 72 % des besoins en vapeur du site Laïta de Créhen, dédié à la transformation laitière. Elle repose sur une technologie de combustion de bois en fin de vie, collecté et préparé par Guyot environnement sur le territoire breton. Chaque année, 17.000 tonnes de bois non recyclables y seront valorisées pour générer 57.600 MWh de chaleur. L’enjeu : substituer massivement les énergies fossiles par une source locale, traçable et durable.

Pour assurer l’efficience énergétique de l’ensemble du dispositif, Guyot énergies a conçu un système d’intégration complexe : la production de vapeur issue de la chaudière biomasse est pilotée via une nourrice hydraulique, qui permet l’articulation fluide entre cette nouvelle source et les deux chaudières gaz existantes. Un automate intelligent régule en temps réel les flux d’énergie en fonction des besoins des ateliers, tout en priorisant la chaleur d’origine biomasse.

Un pilotage énergétique optimisé

Guyot énergies a assuré la maîtrise d’ouvrage de ce projet de 16 millions d’euros, intégrant l’ingénierie technique, les installations de combustion, les automatismes et les interconnexions avec les lignes de production existantes. Le soutien financier de l’ADEME, via l’appel à projets « Biomasse Chaleur pour l’Industrie, l’Agriculture et le Tertiaire », s’élève à 4,2 millions d’euros.

« Cette chaufferie illustre ce que peut apporter une filière industrielle maîtrisée de bout en bout : un pilotage énergétique optimisé, une valorisation locale des déchets, et une réduction massive des émissions », explique Lionel Bequet, directeur de Guyot énergies. L’entreprise, déjà forte de cinq centres de valorisation et de 14 agences de regroupement, développe plusieurs autres projets de ce type en Bretagne.

Décarboner les procédés industriels : un levier stratégique pour Laïta

Côté Laïta, cette innovation technologique permet une réduction annuelle de 12.000 tonnes de CO₂eq, contribuant à 30 % de l’objectif de réduction de 42 % des émissions industrielles à l’horizon 2030. L’intégration de cette chaudière s’inscrit dans une trajectoire validée par la Science Based Target initiative (SBTi) et vient renforcer une stratégie plus large de transformation des process industriels.

« Ce projet est un levier opérationnel concret dans notre plan de transition énergétique. Il ne s’agit pas d’un simple changement de combustible, mais d’un pilotage intelligent de la production de vapeur et d’un changement de paradigme dans la gestion énergétique de nos sites », souligne Fabien Russias, directeur général de Laïta.

Vers un modèle duplicable

Le succès de ce projet ouvre la voie à d’autres déploiements similaires. Une seconde chaufferie biomasse est à l’étude pour le site Laïta d’Ancenis (44), avec les mêmes objectifs : maximiser l’usage des déchets locaux, sécuriser la production énergétique, et faire des outils industriels bretons des références en matière de performance environnementale et technologique.

ParLa rédaction
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