Circularité et gestion des ressources : L’industrie des boissons face au défi de l’économie circulaire
À l’heure où les pressions réglementaires et environnementales s’intensifient, l’économie circulaire s’impose comme un levier majeur pour l’industrie des boissons. Comme le souligne Susanne Blüml, directrice marketing et développement chez Yontex, la circularité n’est plus une option mais une condition essentielle pour conjuguer performance industrielle et préservation des ressources. Une réglementation qui pousse à l’action Selon Susanne Blüml, la …

À l’heure où les pressions réglementaires et environnementales s’intensifient, l’économie circulaire s’impose comme un levier majeur pour l’industrie des boissons. Comme le souligne Susanne Blüml, directrice marketing et développement chez Yontex, la circularité n’est plus une option mais une condition essentielle pour conjuguer performance industrielle et préservation des ressources.
Une réglementation qui pousse à l’action
Selon Susanne Blüml, la dynamique actuelle est largement façonnée par le cadre réglementaire européen. La directive sur la publication d’informations en matière de durabilité des entreprises (DSRD) et le futur règlement sur les emballages (REDE) fixent des objectifs précis, notamment en matière de réduction des déchets et d’intégration de matériaux recyclés. Même les fabricants hors Union européenne doivent s’y conformer s’ils veulent accéder au marché européen, preuve de la portée mondiale de ces règles.
Malgré une volonté affichée, l’industrie agroalimentaire reste en retard par rapport à d’autres secteurs. Susanne Blüml rappelle qu’entre 2000 et 2020, la consommation énergétique n’a baissé que de 6 %, contre 47 % dans l’automobile ou le textile. Pourtant, les grandes marques de boissons affichent des ambitions claires : Coca-Cola, Heineken ou Diageo, réunis au sein de la REfresh Alliance, visent un approvisionnement énergétique renouvelable sur l’ensemble de leur chaîne de valeur.
L’économie circulaire s’étend bien au-delà du recyclage des emballages
Pour Susanne Blüml, l’économie circulaire s’étend bien au-delà du recyclage des emballages. Elle concerne toute la chaîne de production : choix de matières premières durables, technologies de procédés économes en énergie, valorisation des résidus, gestion optimisée de l’eau et allongement de la durée de vie des machines grâce à l’IA.
Les exemples se multiplient : utilisation des drêches pour produire du biocarburant, recours à des variétés de céréales économes en eau, récupération de chaleur résiduelle, ou encore projets pilotes sur la réutilisation d’eaux usées dans le brassage. Carlsberg a même réussi à réduire de moitié sa consommation d’eau par hectolitre de bière dans son site de Fredericia.
Emballages et numérique : Les leviers de demain
La question des emballages reste centrale. Si les progrès sont encore modestes, les pistes d’innovation sont nombreuses : emballage en tant que service, solutions blockchain pour renforcer les systèmes de consigne, ou encore nettoyage optimisé par intelligence artificielle. Selon Susanne Blüml, l’IA pourrait aussi transformer la gestion du cycle de vie des machines et optimiser le recyclage des matières résiduelles.
Au final, comme le résume Susanne Blüml, l’économie circulaire dans l’industrie des boissons ne se limite pas à quelques projets pilotes. Elle constitue une véritable stratégie de transformation qui touche l’ensemble des processus industriels. De l’énergie à l’eau, en passant par les emballages et les matières premières, chaque étape est concernée. Les ambitions sont claires, les solutions émergent, mais le défi reste immense : transformer une industrie gourmande en ressources en un modèle plus sobre, résilient et circulaire.
(Source : Drinktec/Susanne Blüml, responsable des relations publiques d’Yontex)
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