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L’additif alimentaire E171 bientôt interdit ?

Le Gouvernement vient de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les conclusions d’une étude de l’INRA concernant le dioxyde de titane (E 171). Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) menée sur des animaux et publiée il y a quelques jours montre que l’exposition orale au dioxyde …

L’additif alimentaire E171 bientôt interdit ?
En mars, nous serons si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs.

Le Gouvernement vient de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les conclusions d’une étude de l’INRA concernant le dioxyde de titane (E 171).
Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) menée sur des animaux et publiée il y a quelques jours montre que l’exposition orale au dioxyde de titane (E 171), additif utilisé notamment dans l’industrie agroalimentaire, est susceptible d’entraîner des effets sur la santé.
À ce stade, les résultats de l’étude ne permettent toutefois pas d’extrapoler ces conclusions à l’homme. Au regard des conclusions de cette étude, les ministères chargés de l’économie, de la santé et de l’agriculture ont donc décidé de saisir conjointement l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs.

Dans l’agroalimentaire, la pharmaceutique et le cosmétique

Le dioxyde de titane E171 est listé comme colorant au standard international du Codex alimentarius. Le Codex Alimentarius est un programme commun de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Créé en 1963, c’est lui qui élabore les normes alimentaires internationales.
Il peut, selon ses normes, affecter une large gamme d’aliments très divers et sans limite officielle de dosage (BPF). Aux Etats-Unis comme dans l’Union Européenne il est exclu de la filière d’alimentation biologique. Il semble également très apprécié en dehors de l’alimentation transformée puisqu’on le trouve aussi dans de nombreux pharmaceutiques, ainsi que dans les cosmétiques où il peut être renommé CI77891.

Résultats connus fin mars

De nombreuses crèmes solaires utilisent également du dioxyde de titane, ainsi que des dentifrices, entre autres sources. Les enfants seraient particulièrement sensibles aux effets du dioxyde de titane. C’est pourquoi l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET), conseillent d’éviter les crèmes solaires comprenant du dioxyde de titane chez les enfants en bas âge. À ce stade, les résultats de l’étude ne permettent toutefois pas d’extrapoler ces conclusions à l’homme.
Cette saisine dont les résultats seront connus fin mars s’inscrit dans le cadre des travaux de l’agence déjà engagés à la demande du gouvernement le 17 octobre 2016 sur l’impact potentiel sur la santé des nanomatériaux présents dans l’alimentation de manière plus générale.

ParLa rédaction
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