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Les farines animales ne devraient pas faire leur retour tout de suite.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des aliments (Anses) vient de publier un avis défavorable concernant la réintroduction de certaines farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des aliments (Anses) vient de publier un avis défavorable concernant la réintroduction de certaines farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage. Cet avis fait suite à une proposition de Bruxelles en juillet 2010 qui consistait à autoriser à nouveau l’utilisation des Protéines Animales Transformées (PAT) dans les rations des non ruminants comme les porcs, volailles et poissons.

 

A priori, l’Anses n’est pas contre un retour potentiel de ces PAT, qu’elle distingue des controversées « farines animales » en expliquant que les PAT sont issues de sous-produits provenant d’animaux destinés à la consommation humaine exclusivement. Elle a d’ailleurs tenu à noter que « des progrès dans l’organisation des filières » ont été faits, mais elle « considère néanmoins que les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT ne sont pas, à ce jour, totalement réunies ».

L’Anses a en effet expliqué dans un communiqué qu’ « en 2009, [elle] avait déjà posé plusieurs conditions à un éventuel assouplissement de la réglementation européenne sur les PAT, concernant notamment l’étanchéité des filières pour prévenir les risques de contamination croisée et la mise au point d’un test fiable de détection de l’espèce d’origine des protéines animales transformées ».

Et c’est justement sur ce dernier point que le bât blesse. Car c’est précisément le fait que « ce test de détection ne soit pas encore pleinement disponible qui pose problème », selon les déclarations d’un porte-parole de l’agence sanitaire à l’AFP. Il a ajouté : « on ne ferme pas totalement la porte mais au regard des conditions clairement posées en 2009, on constate que toutes les conditions ne sont donc pas réunies aujourd’hui ».

 

Les PAT ne font d’ailleurs l’objet d’aucune interdiction hors de l’Union Européenne et les agriculteurs sont plutôt favorables au retour de « cette source d’énergie bon marché » « à condition bien sûr [que les PAT] soient pleinement sécurisées car il est impératif de rassurer le consommateur », a commenté Michel Bloch, éleveur de porcs et président de l’Union des Groupements de Producteurs de Viande en Bretagne (UGPVB).

ParLa rédaction
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