Pas de « taxe nutritionnelle » !
Petit rappel des faits. A la fin du mois d’août dernier, le premier Ministre François Fillon surprenait une partie des industriels de l’agroalimentaire en proposant une « taxe soda » dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2012. Cette taxe sur les boissons sucrées consistera à l’alignement de l’accise

Petit rappel des faits. A la fin du mois d’août dernier, le premier Ministre François Fillon surprenait une partie des industriels de l’agroalimentaire en proposant une « taxe soda » dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2012. Cette taxe sur les boissons sucrées consistera à l’alignement de l’accise spécifique des boissons sucrées sur le même taux que celui des vins, soit 3,55 € par hectolitre contre 0,54 € aujourd’hui. Cette mesure devrait permettre à l’Etat de récolter quelques 120 millions d’euros.
Nous vous l’avions déjà rapporté, les entreprises agroalimentaires s’opposent ouvertement à ce projet. En effet, pour elles, le motif invoqué pour justifier cette taxation, à savoir la lutte contre l’obésité, est mauvais. Ce serait la porte ouverte à une éventuelle « taxe nutritionnelle » qui viendrait inquiéter de nombreux autres produits agroalimentaires, comme les chips, les barres chocolatées, les bonbons, etc.
Comme le précise Patricia Adam, du Syndicat national des boissons rafraîchissantes (SNBR) interviewé par nos confrères d’Usine Nouvelle : « il faut déconnecter cette taxe des objectifs de santé publique. C’est une mesure qui porte atteinte à l’image du produit, que l’on place sur le même plan que le tabac et l’alcool. Cette dévalorisation n’est pas fondée : il n’y a pas de bons et de mauvais produits ».
Même si elle représente 4 600 salariés répartis sur 26 unités de productions et quelques milliers d’emplois indirects supplémentaires, la filière agroalimentaire des boissons sucrées française peine à se faire entendre dans le débat politique. Toujours selon un membre du milieu sucrier interrogé par Usine Nouvelle, « une bonne dose d’anti-américanisme » se cache un peu derrière tout ça chez certains politiques.
Nous vous le présentions également, l’ANIA, l’Association Nationale des Industries Agroalimentaires, s’est aussi fait entendre sur la question. Et pour bien montrer que le problème ne repose pas sur le principe d’une taxe en elle-même mais bien sur le critère retenu, à savoir le critère nutritionnel, certains industriels seraient d’accord sur le principe d’un élargissement de cette taxe à d’autres produits alimentaires, ou même à voir le taux de cette taxe réévalué à la hausse. Ainsi, Usine Nouvelle relevait les propos d’un agriculteur qui ne mâche pas ses mots : « que le gouvernement ait le courage de dire que ses caisses sont vides et qu’il a besoin d’argent, mais sans se cacher derrière des motifs fallacieux ! ».

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