Pourquoi l’étiquetage de denrées alimentaires est-il obligatoire ?

Garantir la sécurité et l’information du consommateur sur le produit qu’il s’apprête à acheter, tel est le rôle principal d’une étiquette produit.

Pour les denrées alimentaires présentées à la vente, qu’elles soient préemballées ou non, l’étiquetage alimentaire est un outil efficace permettant de communiquer de manière directe des informations au consommateur telles que l’identité et le contenu du produit, la façon de le manipuler, de le préparer ou encore de le consommer et de fait de protéger la santé du consommateur.

Pour des raisons de sécurité sanitaire des aliments et de nutrition, avec l’augmentation du commerce international et de la fraude, cet étiquetage est de plus en plus encadré dans le secteur agroalimentaire par des règles très strictes dont l’objectif final est de proposer la création d’étiquettes alimentaires claires et fiables pour le consommateur, comme le stipule le règlement (UE) n°1169/2011 sur les règles d’étiquetage de denrées alimentaires.

A noter qu’à compter de la fin 2023, les vins devront, comme les autres produits alimentaires, indiquer leur composition et leur déclaration nutritionnelle. Concrètement cela pourrait se traduire de manière dématérialisée pour la liste des ingrédients. Concernant la déclaration nutritionnelle, celle-ci serait limitée à la valeur énergétique sur l’étiquetage, à condition d’être accessible en totalité de manière dématérialisée. Pour l’étiquetage, la filière semblerait s’orienter vers l’usage de QR codes imprimés sur les bouteilles.

De la composition à l’impact du produit sur la santé et l’environnement

 Que doit proposer l’étiquetage alimentaire ? Si l’étiquetage alimentaire reposait encore il y a quelques années essentiellement sur des informations basiques concernant la denrée telles que la dénomination, les ingrédients ou encore le pays d’origine, l’étiquetage alimentaire doit proposer désormais une information beaucoup plus détaillée concernant le produit mais aussi sur l’impact de celui-ci sur la santé et l’environnement. En effet, de plus en plus de fabricants se distinguent sur leur étiquetage en mettant en avant la question de la nutrition et du durable.

Concernant les mentions obligatoires sur l’étiquetage, celles-ci doivent stipuler entre autres, le nombre d’ingrédients, la quantité nette du produit, l’indication du poids net égoutté ; l’identification de l’opérateur (qui doit être implanté dans l’UE) sous le nom duquel la denrée est commercialisée. Et si le conditionnement du produit est opéré par un prestataire, les coordonnées du centre d’emballage ; le numéro du lot de fabrication pour la traçabilité ; le mode d’emploi, l’origine (obligatoire pour les viandes préemballées des espèces porcine, ovine, caprine, ainsi que pour la volaille avec les lieux d’élevage et d’abattage), l’origine  de  l’ingrédient  primaire ; les valeurs nutritionnelles de référence, la déclaration nutritionnelle qui peut être accompagnée du Nutri-Score ; ou encore l’information concernant la date limite de consommation ou DLC pour les denrées périssables, sous la forme « à consommer jusqu’au…» ou, pour les autres produits, la date de durabilité minimale (DDM), sous la forme « à consommer de préférence avant … ». Une précision qui aurait également pour but de lutter contre le gaspillage alimentaire. En effet, selon une étude de la Commission européenne, 10% des déchets alimentaires dans l’Union Européenne seraient liés au datage.

L’étiquetage permet aussi de mettre en avant un produit et de lutter contre la fraude

L’information Biologique ou Label peut également figurer sur l’étiquetage et mettre en avant un produit. L’étiquetage permettra alors de mettre en avant la valeur marchande annuelle des produits alimentaires labellisés avec l’indication géographique IG. Instruments juridiques, les labels permettent de relier les produits alimentaires à leur lieu d’origine. Ils apportent une valeur économique, sociale et environnementale aux régions rurales.

«Ces étiquettes sont attribuées à des produits ayant des caractéristiques, des qualités ou une réputation spécifiques découlant de leur origine géographique», explique la FAO qui indique que «Grâce à la préservation de la culture alimentaire et à la promotion d’une alimentation saine, lier les produits alimentaires à leur origine par le biais de labels contribue à la réalisation des objectifs de développement durable».

Enfin, l’un des principaux objectifs d’une politique d’étiquetage est de lutter contre la fraude alimentaire, en empêchant les négociants alimentaires de tromper délibérément les consommateurs par des indications erronées sur un emballage. Le secteur des pêches est à ce titre reconnu comme étant particulièrement vulnérable à la fraude alimentaire.

 Symbole de la qualité du produit et du sérieux d’une marque

Qu’elle soit sous forme de fiche, marque, image ou autre élément descriptif, écrit, imprimé, inscrit au pochoir, marqué, en relief ou en version imprimée, sur un récipient contenant des aliments ou sur l’emballage d’une denrée alimentaire, l’étiquette alimentaire va accompagner les aliments (ou être affichées à proximité de ceux-ci pour favoriser leur vente) tout au long de son circuit de vente. Le choix de l’impression d’étiquettes alimentaires, de son emplacement ou encore de l’encre dépendra du produit mais aussi de son emballage.

Vous l’aurez compris, symbole de la qualité du produit et du sérieux d’une marque, l’étiquetage de denrées alimentaires nécessite une attention particulière qu’il ne faudra pas négliger, tant en terme d’aspect que de contenu, sous peine de ne pas convaincre un consommateur de plus en plus exigeant sur les informations des produits qu’il consomme.