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Caloporteur : Ce qu’il faut savoir pour l’application alimentaire

Que ce soit pour une application frigorifique ou calorifique, pour refroidir ou chauffer un outil ou un produit, en stockage de froid ou en surgélation, optimiser son installation thermique est devenu un enjeu majeur, non seulement afin de pérenniser la production mais aussi de minimiser l’empreinte carbone. A cet effet, les caloporteurs apportent une réponse aux exigences de la …

Caloporteur : Ce qu’il faut savoir pour l’application alimentaire
Au moment de remplacer le système frigorifique du site de Brive-la-Gaillarde, Nicolas Tomaz, Chef de projet chez Blédina cherchait un fluide qui puisse contribuer à réduire l’empreinte carbone du site. Il se rapproche de Climalife, qui produit des caloporteurs à base de matière première naturelle et renouvelable. C’est après une analyse du besoin client que Climalife fort de son expertise dans le domaine des caloporteurs, conseille d’utiliser le Greenway Neo. © Climalife

Que ce soit pour une application frigorifique ou calorifique, pour refroidir ou chauffer un outil ou un produit, en stockage de froid ou en surgélation, optimiser son installation thermique est devenu un enjeu majeur, non seulement afin de pérenniser la production mais aussi de minimiser l’empreinte carbone. A cet effet, les caloporteurs apportent une réponse aux exigences de la F-Gaz. Mais, pour l’industriel du secteur agroalimentaire ne possédant pas de services techniques internes, le choix d’un caloporteur est souvent complexe.

Entre les réglementations en vigueur, les normes sanitaires à respecter, les applications, la complexité des formulations des produits, leur toxicité et leur prix, l’industriel peut s’y perdre.

Parce que les aliments ne sont pas toujours en contact direct avec le produit, beaucoup d’entre eux optent pour des caloporteurs à base de Mono Ethylène Glycol (MEG), environ 40% moins cher que tous les autres produits non nocifs. Or, même si les aliments ne sont pas toujours en contact direct avec le produit, il faut savoir que le danger demeure réel. Il suffit d’une fuite dans un circuit caloporteur, à cause de la corrosion du système par exemple, pour engendrer de graves conséquences dans un milieu alimentaire. Lorsqu’un caloporteur est utilisé dans les zones de transformation et d’entreposage d’aliments, vous ne pouvez tout simplement pas utiliser de produits classés dangereux ou nocifs. Afin d’écarter tout danger, voici ce qu’il faut savoir…

La dangerosité du MEG dans la filière alimentaire

Si l’utilisation du Mono Ethylène Glycol (MEG) est économiquement attractif, avec de très bonnes propriétés de transfert thermique, il est toutefois déconseillé de l’utiliser dans certaines applications agroalimentaires car il est classé nocif en cas d’ingestion. Choisir un caloporteur à base de MEG sera possible uniquement dans le cas d’applications où il n’existera pas de risque de contact avec des produits ou substances alimentaires ou de l’eau sanitaire, et ce, même accidentellement. Chez Climalife, fabricant et concepteur de caloporteur, les caloporteurs à base de MEG contiennent un amérisant pour empêcher leur ingestion.

Il n’y a pas de fluide caloporteur alimentaire

Le caloporteur est formulé à base de glycols (MEG, MPG), de 1.3 propanediol, de bétaïne, etc. auxquels on ajoute des inhibiteurs de corrosion. Le caloporteur est dilué selon le point de congélation souhaité. Désigner un fluide caloporteur alimentaire est totalement impropre et induit un amalgame entre ce qui est sanitaire et ce qui est destiné à être consommé. Les fluides caloporteurs ne sont pas et ne doivent pas être considérés comme des additifs ou produits alimentaires, mais ils doivent néanmoins être approuvés pour l’industrie agroalimentaire. La réglementation en la matière varie d’un pays à l’autre, il faut donc se conformer à la réglementation locale. Toutefois, même si le produit n’est pas classé toxique au regard de la réglementation CLP, toute contamination d’un produit alimentaire par un fluide caloporteur rend celui-ci impropre à la consommation. Si par exemple, l’utilisation d’un caloporteur agréé en production d’eau chaude sanitaire va limiter les risques pour le consommateur final, en cas de projection, contamination ou contact d’un caloporteur agréé avec un produit alimentaire, même si ce produit n’est pas classé toxique au regard de la réglementation, le produit alimentaire restera impropre à la consommation. Le produit alimentaire contaminé devra donc être retiré du marché et détruit quel que soit l’agrément du caloporteur.

Empêcher tout passage de caloporteur dans les produits alimentaires

Parce que toute contamination par un fluide caloporteur sur un produit alimentaire rend celui-ci impropre à la consommation, l’installation du processus de fabrication du produit alimentaire pour empêcher tout passage de caloporteur dans les aliments doit être optimisée. Ainsi, dans un environnement agroalimentaire, prendre des mesures de sécurité lors de l’utilisation de caloporteurs est plus que nécessaire. Pour les zones de production et de stockage des aliments et des boissons, par exemple, l’installation doit être conçue afin d’éviter et prévenir toute projection ou contact du caloporteur avec les produits alimentaires ou les boissons. Un bon entretien et un contrôle annuel du caloporteur, avec un suivi annuel par analyse, sont également recommandés.

Décrypter les bases de formulation

Différentes bases de formulation des caloporteurs sont disponibles sur le marché. Les caloporteurs étant des fluides de transfert thermique, à base d’antigel et d’inhibiteurs, en solutions à diluer avec de l’eau ou prêtes à l’emploi, Climalife nous explique pourquoi il est important de décrypter les bases de formulation. «La protection antigel est le premier critère de sélection d’un caloporteur», selon Climalife, «mais il est essentiel d’aller au-delà en prenant en considération la sécurité et l’environnement». Selon le fabricant, la base de formulation a un impact environnemental par l’origine de la matière première, sa production, ou encore sa biodégradabilité. Elle influe également sur la sécurité des personnes, des systèmes thermodynamiques et sur leur mise en œuvre (nocivité ou innocuité). «Les bases de formulation des caloporteurs déterminent les caractéristiques et les propriétés physiques permettant de dimensionner l’installation (viscosité, compatibilité, …) et ses performances (échange thermique, bactériostatique, …). L’empreinte écologique d’une installation peut être réduite avec le choix d’un caloporteur à faible viscosité qui permet d’optimiser la consommation d’énergie» explique le fabricant.

Selon ce dernier, si la lecture des fiches de sécurité n’est pas toujours aisée, c’est le premier réflexe à avoir en observant les pictogrammes de dangers et les préconisations. Si plusieurs bases de formulation sont disponibles sur le marché, la sélection du caloporteur doit toujours tenir compte de la toxicité de la formule. 
« Afin de lutter contre l’usure et l’attaque sur les éléments des installations, il est primordial que le caloporteur sélectionné contienne un pack d’inhibiteurs pour lutter contre la corrosion et limiter les risques de fuites. D’autre part, dans le cas d’un caloporteur à diluer il est important d’utiliser une eau déminéralisée afin de ne pas importer des contaminants lors de la mise en route du système » précise Climalife. Les plages de températures de fonctionnement doivent également être respectées. En fonction de la base du caloporteur choisi, celles-ci peuvent varier de -55° à +200°C.

ParLa rédaction
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