Aliments ultra-transformés (AUT) : Le secteur des jus de fruits confronté à une défiance croissante des consommateurs
Alors que la méfiance envers les aliments ultra-transformés ne cesse de croître, une nouvelle étude alerte sur les effets pervers de cette tendance : des produits riches en nutriments, comme les jus de fruits 100 %, sont de plus en plus stigmatisés. La chasse aux aliments ultra-transformés (AUT) est-elle en train de faire des dégâts collatéraux ? C’est l’inquiétude …

Alors que la méfiance envers les aliments ultra-transformés ne cesse de croître, une nouvelle étude alerte sur les effets pervers de cette tendance : des produits riches en nutriments, comme les jus de fruits 100 %, sont de plus en plus stigmatisés. La chasse aux aliments ultra-transformés (AUT) est-elle en train de faire des dégâts collatéraux ? C’est l’inquiétude soulevée par une nouvelle étude du Fruit Juice Science Centre (FJSC), qui révèle que plus d’un quart des consommateurs évitent certains produits pourtant bons pour la santé, tels que les jus de fruits 100 %, par crainte (souvent infondée) qu’ils soient nocifs.
Un malentendu croissant, nourri par des messages nutritionnels contradictoires, qui fait peser une menace sur l’équilibre alimentaire de millions de consommateurs selon le FJSC.
Selon l’étude, 60 % des Français se disent ainsi perdus face aux injonctions nutritionnelles. Le terme “ultra-transformé”, omniprésent dans les débats alimentaires, s’est imposé dans l’imaginaire collectif comme un marqueur de mauvaise qualité. C’est ainsi que le jus d’orange 100 %, sans sucres ajoutés ni additifs, est perçu comme suspect par une part croissante de la population. Parmi les 18-34 ans, la tranche d’âge la plus exposée à la sur-information, 28,5 % estiment que ce jus est mauvais pour la santé, tandis que 21 % déclarent ne plus savoir quoi en penser. Une perception préoccupante selon le Dr Carrie Ruxton, diététicienne et porte-parole du Fruit Juice Science Centre : « La notion d’AUT est mal comprise. Elle pousse des gens à éviter des aliments qui, en réalité, sont sources de vitamines et de minéraux essentiels».
Pour mieux comprendre l’ampleur du malentendu, il faut revenir à la classification NOVA, souvent utilisée pour évaluer le degré de transformation des aliments. Celle-ci distingue quatre groupes, allant des produits non transformés aux aliments ultra-transformés. Or, les jus de fruits 100 %, obtenus par simple pressage et pasteurisation, ne relèvent pas du dernier groupe. Ils font partie des produits peu ou modérément transformés.
Une lecture trop rigide des AUT
Un verre de jus d’orange (200 ml) fournit à lui seul plus de 80 % des apports journaliers recommandés en vitamine C, ainsi qu’un apport significatif en potassium et acide folique. Il représente une alternative précieuse pour les consommateurs qui peinent à atteindre les cinq portions quotidiennes de fruits et légumes : une autre étude en France révèle que seuls 19 % des hommes et 25 % des femmes en consomment suffisamment.
« Il est temps de dépasser cette vision binaire du “bon” ou “mauvais” aliment », insiste le Dr Ruxton. « Ce qui compte, c’est la qualité nutritionnelle globale du régime, pas le degré de transformation isolé d’un produit. »
Le cas du jus d’orange n’est pas isolé. D’autres produits essentiels, comme le pain complet, les conserves de légumes, ou encore le fromage, font régulièrement les frais d’une lecture trop rigide des AUT. Pourtant, ces aliments restent des piliers de l’alimentation équilibrée.
Les céréales complètes, par exemple, bien que transformées, conservent une richesse en fibres bénéfique à la santé intestinale. Les légumes en conserve, souvent diabolisés, conservent l’essentiel de leurs vitamines tout en offrant une solution de consommation pratique. Et que dire du lait ou du fromage, dont les procédés de pasteurisation ou de fermentation sont anciens, naturels, et parfaitement maîtrisés ?
En réalité, le vrai risque, selon les experts, est de voir des consommateurs se détourner de produits sains, au profit de régimes déséquilibrés ou de substituts ultra-transformés “sans culpabilité”, mais pauvres sur le plan nutritionnel.
Face à ce constat, le Fruit Juice Science Centre appelle à une communication plus rigoureuse et pédagogique autour des AUT. Il s’agit de recontextualiser les produits, de distinguer les vrais excès des transformations technologiques nécessaires, et surtout, de redonner confiance aux consommateurs dans des aliments de qualité.
Car au fond, la transformation n’est pas un problème en soi : c’est la manière dont elle est utilisée (et pour quels objectifs) qui doit être interrogée.

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