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Alors que l’agriculture est sous tension, l’agroalimentaire tient bon.

Les auteurs du rapport Cyclope 2011, considéré comme la « bible » des marchés mondiaux et publié mardi 17 mai 2011, affirment que les marchés agricoles, et plus précisément ceux des céréales et des oléagineux, sont « sur le fil du rasoir ». Tandis que Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique à Paris-Dauphine et coordinateur de Cyclope, explique que

Les auteurs du rapport Cyclope 2011, considéré comme la « bible » des marchés mondiaux et publié mardi 17 mai 2011, affirment que les marchés agricoles, et plus précisément ceux des céréales et des oléagineux, sont « sur le fil du rasoir ». Tandis que Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à Paris-Dauphine et coordinateur de Cyclope, explique que « jamais les prix n’ont été aussi élevés. On assiste à un véritable choc, le plus important depuis les années 70 », François Luguenot, l’un des rédacteurs, spécialiste des matières agricoles, a annoncé qu’il « n’y a pas de risque de pénurie mais indéniablement une augmentation de la demande mondiale et une faiblesse des stocks ». Le prix du maïs a augmenté de 15% et celui du blé de 26% en Europe en 2010. Seul le riz a reculé de 10 % grâce à une hausse de la production. Globalement, les marchés restent extrêmement instables, et un rien pourrait les embraser.

Pourtant, les géants de l’agroalimentaire ont su tirer des leçons de la flambée des cours qui a eu lieu en 2008 et ils ont appris aujourd’hui à gérer la volatilité. Ainsi, ils appliquent comme stratégie une hausse limitée de leurs prix (+3% attendus en moyenne pour 2011), pour ne pas faire fuir les consommateurs dont le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. La réduction des coûts est également mise en avant. Ils préfèrent enfin viser les pays émergents pour appliquer leurs plus importantes augmentations, en raison de leur forte croissance permettant aux salaires et au pouvoir d’achat de progresser, et de la concurrence encore faible des marques distributeurs dans ces zones. Les hausses de prix des matières premières ne semblent donc plus une menace pour les industries agroalimentaires, qui semblent davantage en proie aux opérations de fusions-acquisitions de grande envergure.

ParLa rédaction
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