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L’AOP « Camembert de Normandie » en guerre contre les industriels.

Selon une dépêche de l’AFP, les producteurs du célèbre « Camembert de Normandie » AOP seraient très remontés contre leurs concurrents industriels. En effet, ils considèrent que les mentions inscrites sur les camemberts industriels jouent sur les mots et insinuent le doute dans l’esprit des consommateurs.

Selon une dépêche de l’AFP, les producteurs du célèbre « Camembert de Normandie » AOP seraient très remontés contre leurs concurrents industriels. En effet, ils considèrent que les mentions inscrites sur les camemberts industriels jouent sur les mots et insinuent le doute dans l’esprit des consommateurs. Ils ont donc décidé de porter plainte pour « usurpation de notoriété », selon les déclarations de Patrick Mercier, le président des organismes de gestion (ODG) des AOP de Basse-Normandie, à l’AFP.

 

Il est vrai que la distinction entre les camemberts AOP et industriel est très légère : « camembert de Normandie » pour le premier et « camembert fabriqué en Normandie » pour le second. Or, les camemberts industriels n’ont pas à respecter la charte très stricte de l’AOP, qui impose notamment une fabrication au lait cru moulé à la louche, issu de vaches de race normande et dans une aire de production donnée.

Selon Patrick Mercier, « toute connotation créant la confusion chez le consommateur est illégale ». Et « une récente étude nous a montré que 90% des consommateurs normands ne savent pas reconnaître les appellations d’origine ».

 

Le camembert AOP souffre malheureusement de cette confusion, et selon M. Mercier la filière toute entière est « en sursis » à cause de cette « usurpation de notoriété ». En effet, les camemberts de Normandie AOP ne représentent plus que 5% de l’ensemble des camemberts, contre 10 à 15% il y a encore trois ans, soit 4 300 tonnes fabriquées par an contre 90 000 tonnes pour les industriels.

 

Selon le président des ODG, la plainte devrait être déposée avant la fin de l’année. Il a néanmoins tenu à préciser : « nous n’avons rien contre les industriels mais leur pratique menace notre existence et il y a tromperie pour le consommateur ».

ParLa rédaction
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