Un livre sur les pratiques managériales de McDonald’s.

Hélène Weber, sociologue, s’est penchée sur les pratiques managériales de McDonald’s. Bien placée pour en parler, elle a travaillé au sein de l’entreprise en parallèle de ses études. Son ouvrage, intitulé « Du Ketchup dans les veines, Pratiques managériales et illusions, Le cas McDonald’s » est édité par les éditions toulousaines Erès. A l’occasion d’une interview qu’elle a accordée à ToulEmploi, elle évoque certains passages. Ainsi, la moyenne d’âge au sein de l’entreprise serait de 22 ans, et plus de la moitié des employés sont étudiants. La rentabilité est bien entendu l’objectif principal, et il passe par le renforcement des liens au sein de l’équipe. Ainsi, la dépendance des équipiers les uns aux autres est une force que McDonald’s a su exploiter. Les organisations de soirées ou de week-ends pour les employés finissent d’asseoir les liens collaboratifs entre eux. Les marques de reconnaissance sont également nombreuses : on peut citer par exemple « l’équipier du mois ». Ainsi, chaque salarié a le sentiment d’être reconnu au sein de son équipe et par l’entreprise ; les possibilités d’évolution existent mais sont le fruit d’années d’efforts et d’investissements. McDonald’s a su intégrer dans son fonctionnement certains principes du fordisme et du taylorisme. La direction étant « désincarnée », la marge de liberté des employés est restreinte. Chaque mot, chaque geste, est orienté. Enfin, Hélène Weber explique comment l’atteinte des objectifs peut parfois supplanter les normes d’hygiène, dans une entreprise où la rentabilité est la clé de voûte…

L’intégralité de l’interview est disponible sur ToulEmploi.