Vers l’étiquetage du pays de production et de transformation ?

C’est ce que suggère la Coordination rurale. En effet, cette dernière a adressé une lettre à l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) dans laquelle elle demande que « le pays de production et le pays de transformation soient distinctement écrits sur l’emballage des produits vendus en magasin ». Le président de la Coordination rurale, Bernard Lannes, avance cette mesure suite aux récentes épidémies d’Escherichia coli : « l’actualité récente nous a démontré une nouvelle fois l’importance de la traçabilité dans la sécurité de la consommation alimentaire ». Les « notions de traçabilité et de transparence » sont en effet essentielles dans un contexte troublé par de nombreuses crises alimentaires. Les consommateurs ont besoin d’être rassurés sur l’origine des produits qu’ils achètent et se tournent de plus en plus vers les circuits de proximité, leur garantissant une source d’approvisionnement locale. C’est pourquoi Bernard Lannes assure à l’ANIA que « le client est en droit de connaître l’origine des produits que vous avez fabriqués ». Une mesure que le président du syndicat présente comme gagnante pour les deux partis : « votre légitimité à l’égard de vos clients sera renforcée par cette transparence et par la sécurité alimentaire qui en découlera. Nous estimons indispensable pour l’ensemble des français, producteurs et consommateurs, que vous offriez cette avancée à vos clients ». La balle est donc à présent dans le camp de l’ANIA.