Vers une structuration de la filière bio.
Encore une croissance à deux chiffres pour le marché du bio en France ! Selon les données de l’Agence Bio, elle aurait été de 10,8% en 2010, malgré la crise, pour atteindre 3,385 milliards d’euros. Mais la France fait figure d’exception européenne, puisque d’autres pays déjà engagés historiquement dans la filière ont vu leurs ventes de produits bio reculées, …

Encore une croissance à deux chiffres pour le marché du bio en France ! Selon les données de l’Agence Bio, elle aurait été de 10,8% en 2010, malgré la crise, pour atteindre 3,385 milliards d’euros. Mais la France fait figure d’exception européenne, puisque d’autres pays déjà engagés historiquement dans la filière ont vu leurs ventes de produits bio reculées, à l’instar de la Grande-Bretagne (-13% en 2009 et -5,9% en 2010), et de l’Allemagne. Il est fort probable que le rattrapage initié par le Grenelle de l’Environnement soit une explication possible de ce phénomène. Mais pas que… Le marché, bien plus qu’un simple effet de mode, se structure. Si le bio ne représente encore que 2% des dépenses alimentaires, cela n’a pas empêché les distributeurs de profiter du mouvement et de doubler leurs ventes en trois ans, grignotant même 7 points de parts de marché (pour arriver à 47%) aux magasins spécialisés bio (comme les Biocoop). En effet, pour les distributeurs, le bio représente une niche à forte valeur ajoutée, donc à marge intéressante. Et c’est là le cœur de la guerre, puisque la filière du bio met en avant le fait que la clef de préservation de la croissance du marché est liée à la stabilité des prix. Or, toutes gammes confondues, il semble que cet équilibre soit respecté, l’augmentation des prix n’étant que de 0,02%. Dans le détail, les viandes (+3% pour le bœuf), les volailles (+5%), les produits de la mer (+3%) et les vins (+3%) ont augmenté, quand le porc (-3%), les produits laitiers (-4%) et les boissons hors vins et boissons végétales (-7%) ont baissé.
D’autre part, la restauration collective s’impose également comme un moteur incontournable de la croissance du bio. En effet, alors 22% des établissements de restauration collective du secteur public et 17% de ceux du privé proposaient des produits bio en 2009, en 2011, ces chiffres sont respectivement passés à 57% et 32% !
Bien évidemment, la surface des cultures en bio est également primordiale pour répondre à l’accroissement de la demande. De ce côté-là, il semble qu’enfin cette superficie augmente, avec 20 600 exploitations bio en 2010, pour 845 000 ha, en progression de 25%. Ainsi, la part de produits bio consommés en France en provenance de pays étrangers est en baisse de 2,7 points à 35,3%. On estime qu’environ 30% de ce chiffre qui sont incompressibles, du fait de l’exotisme des produits : banane, thé ; café, etc.
Et donc, conséquence directe de la structuration de la production et de l’accroissement de la demande, l’aval de la filière se développe. Le nombre de transformateurs de produits bio est, en 2010, de 7 427 transformateurs, en augmentation de 17%. Cette croissance est la plus importante pour les industries agroalimentaires de la Bretagne.

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