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Weight Watchers aussi fort que les régimes des médecins ?

Selon un article paru dans Le Figaro qui relayait une information de la revue scientifique britannique « The Lancet », un programme commercial de régime comme celui proposé par le célèbre Weight Watchers serait efficace, du moins au point de tenir la dragée haute à une approche médicale plus traditionnelle.

Selon un article paru dans Le Figaro qui relayait une information de la revue scientifique britannique « The Lancet », un programme commercial de régime comme celui proposé par le célèbre Weight Watchers serait efficace, du moins au point de tenir la dragée haute à une approche médicale plus traditionnelle. Cette conclusion très sérieuse est le résultat d’une étude scientifique menée sur des volontaires britanniques, allemands et australiens qui ont suivi pendant un an le fameux programme Weight Watchers. Ils ont perdu en moyenne 3,5 kg de plus que des témoins qui ont été suivis par des médecins pour perdre du poids. Faut-il le préciser, le programme commercial était, pour l’occasion, gratuit pour tous les participants.

  • Des résultats édifiants.

Et c’est donc 800 volontaires ayant du poids à perdre et dont la moyenne d’âge avoisinait les 50 ans qui se sont lancés dans l’expérience. Après avoir été séparés en deux groupes, l’un qui recevait mensuellement les conseils nutritionnels d’un professionnel de santé, l’autre qui suivait le programme de réunions collectives organisées par les animateurs de Weight Watchers. Car dans le second cas, la méthode est basée sur le principe de la motivation de groupe. Au final, après douze mois à ce rythme, l’heure des conclusions a sonné : 3,3 kg perdus en moyenne pour le groupe que l’on appellera « standard », contre 6,7 pour le groupe Weight Watchers.

  • Mais des résultats contestés.

Mais les experts restent prudents : « le régime Weight Watchers reste un régime. Il fixe les aliments à consommer, à ne pas consommer, sans tenir compte des sensations alimentaires des individus, faim, envie, rassasiement, satiété, et fixe un objectif pondéral en fonction d’une norme sociale et non en fonction de l’histoire du sujet et de ses capacités de mincir éventuellement sans régime », explique le Dr Bernard Waysfeld, président du Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (Gros). Pour les médecins, la différence tient dans le fait que les responsables de l’animation de ces thérapies de groupe ne sont pas des professionnels de la santé. Car pour les experts, chaque personne doit avoir un régime adapté, à la différence des produits proposés par Weight Watchers, aliments satiétogènes. L’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, classe pourtant la méthode du fabricant de produits minceurs dans la catégorie des régimes hypocaloriques, plutôt équilibré, car se rapprochant au mieux des apports nutritionnels recommandés. Ce qui fait dire à certains spécialistes que ce régime est préférable à d’autres, réputés comme déséquilibrés.

  • Une certitude, à chacun son régime.

Dans tous les cas, les résultats de cette étude du Lancet soulève pas mal de questions, car, quoi qu’on en dise, la perte de poids pour le groupe ayant suivi la méthode Weight Watchers a été deux fois plus importante que celle de l’autre groupe, pourtant accompagné par des professionnels. Est-ce que la multiplication des réunions Weight Watchers a eu un effet favorable, comparée à la consultation mensuelle de l’autre groupe ?  Dans ce cas, ce résultat serait-il toujours le même avec des réunions, mais payantes, pour un tarif allant de 40 à 65€ par mois ? Mais alors, comme le souligne le Dr Barbe, nutritionniste dans le Vaucluse, le fait de payer n’agirait-il pas comme un facteur de motivation également ? L’ANSES rappelle tout de même que l’important, c’est d’avoir un régime qui soit adapté aux différences de chacun.

ParLa rédaction
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