L’étiquetage environnemental : une prise de tête pour les industriels de l’agroalimentaire.
Parmi les propositions du « Grenelle de l'Environnement », l’une d'entre elles soumettait l'idée d'aviser les consommateurs quant aux impacts environnementaux des produits de grande consommation. Pour étudier et mettre en place cette mesure désormais connue sous le nom d’« affichage environnemental », l’AFNOR et l’ADEME ont créé plusieurs groupes de travail

Parmi les propositions du « Grenelle de l’Environnement », l’une d’entre elles soumettait l’idée d’aviser les consommateurs quant aux impacts environnementaux des produits de grande consommation. Pour étudier et mettre en place cette mesure désormais connue sous le nom d’« affichage environnemental », l’AFNOR et l’ADEME ont créé plusieurs groupes de travail sectoriels, dont un sur l’agroalimentaire, le GT1. Un projet a été initié par l’Ania, la FCD et l’Ademe avec le cabinet d’étude indépendant « BIO intelligence service », en s’appuyant notamment sur les avancées du GT1. Les résultats de cette expérimentation, menée sur le cycle de vie de 150 produits alimentaires, ont ensuite été présentés ce 21 octobre dernier, aux différents industriels, distributeurs, administrations de contrôle ou encore aux élus. Si beaucoup d’entre eux ont reconnu l’utilité de ce dispositif dans un contexte ou le développement durable est devenu selon Jean-René Buisson, président de l’ANIA, un enjeu stratégique majeur pour la filière agroalimentaire, d’autres ont souligné la complexité de mettre en œuvre un tel projet. En effet, selon Pierre-Alexandre Teulié, secrétaire général de Carrefour, ajouter des informations sur la consommation de CO2, en eau ou en produits phytosanitaires surchargerait les packagings alimentaires qui comportent déjà, à l’heure actuelle, de nombreux renseignements. De plus, les pourfendeurs du projet insistent sur le fait, que le calcul des impacts environnementaux (émissions de GES (g éq. CO2), surfaces de biodiversité (ha), eutrophisation des eaux, toxicité aquatique) ainsi que la véracité des indications communiquées sur un produit, doivent faire l’objet d’un contrôle et d’une certification auprès d’un organisme neutre. L’adoption d’une méthode de calcul unique et fiable accompagnée d’une forte campagne de sensibilisation est selon Thierry Saniez, délégué général de l’association de défense des consommateurs (CLCV), le véritable défi que devra relever la profession ces prochaines années. Ce dispositif dont Casino a été le précurseur avec la mesure de son indice carbone en juin 2008, devrait entrer en phase d’expérimentation dès juillet 2011. Notons que l’ADEME et l’AFNOR développent actuellement une base de données nationale (couvrant les principaux composants et ingrédients) pour simplifier et réduire la charge des entreprises dans leur évaluation. La création de cette base est l’unique moyen de garantir au consommateur une information fiable à un coût raisonnable pour les entreprises.

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