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3A adapte sa stratégie.

Selon un article paru dans La Dépêche du Midi, le groupe 3A serait en train de réviser sa stratégie pour mieux s’adapter aux évolutions du marché. Ainsi, le groupe coopératif laitier a du recentrer ses activités et repenser son circuit de distribution. 

Selon un article paru dans La Dépêche du Midi, le groupe 3A serait en train de réviser sa stratégie pour mieux s’adapter aux évolutions du marché. Ainsi, le groupe coopératif laitier a du recentrer ses activités et repenser son circuit de distribution.

 

Le capital de 3A est détenu en intégralité par ses 2450 producteurs laitiers, qui lui fournissent 462 millions de litres de lait chaque année. Le groupe coopératif emploie par ailleurs 21 000 salariés répartis sur 20 sites industriels et a réalisé un chiffre d’affaires de 709 M€ l’année dernière. 3A est une entreprise de transformation fabriquant des fromages, du beurre, de la crème, des yaourts (elle est même le leader français du yaourt bio de marque distributeur) et des produits lactés pour l’industrie. Sa filiale Maison Boncolac lui permet en outre de se diversifier sur le segment de la pâtisserie et du traiteur surgelés.

Néanmoins, elle a du revendre cette année son segment glace. Henri-Jacques Buchet, le directeur général du groupe, explique : « nous étions trop petits pour lutter. Nous avons donc choisi de valoriser notre usine de Carcassonne pour la revendre et nous recentrer sur trois métiers ».

 

Au siège de 3A, on est prudent. En effet, bien que les observateurs institutionnels régionaux estiment que l’agroalimentaire se porte bien, le directeur général considère pour sa part que « 2011 ne sera pas à la hauteur des budgets ». Cette année, la société devrait être « juste à l’équilibre », pas plus. « Il va falloir faire le dos rond, la sortie de crise n’est pas pour l’année prochaine », se résigne Henri-Jacques Buchet.

Le groupe a du affronter une hausse du coût des matières premières et des marges de plus en plus rétrécies, étant donné que les GMS, principaux clients de 3A, refusent toute discussion autour des prix.

Malgré son modèle coopératif, « on n’est pas naïf » au sein de l’entreprise, et l’on sait qu’il « convient d’être productif, compétitif et de gagner de l’argent pour pouvoir réinvestir et préparer l’avenir ».

 

Ainsi, le directeur général table sur des tendances « aux antipodes du capitalisme d’aujourd’hui », autrement dit le retour du local et de la proximité. « Avec la crise, il y a un retour aux fondamentaux, au bon sens et le consommateur retrouve ses racines et son identité en privilégiant son terroir dans ses achats ».

De fait, 3A a créé 3ADirect en 2009, un réseau de magasins et de camionnettes distribuant les produits de la coopérative en direct. Cette dernière espère d’ailleurs un jour pouvoir se faire une place dans les collectivités locales de la région, mais pour l’instant elle est freinée par la législation.

 

Enfin, 3A estime que l’export est « un relais de croissance vital ». Le groupe coopératif laitier espère ainsi maintenir ses ventes à l’export à hauteur de 20%, tout en « réfléchissant à des projets de croissance externe ou des partenariats industriels et commerciaux », à l’image de la création de Yéo, issu du partenariat entre la filière de 3A spécialisée dans les yaourts et l’espagnol Kaiku Corporation Alimentaria SL.

ParLa rédaction
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