Charles Doux refuse de se laisser plumer et tente d’associer les éleveurs à son projet.
Charles Doux semble prêt à tout pour sauver son groupe par ses propres moyens. Il a ainsi envoyé une lettre en date du 13 juillet 2012 aux éleveurs travaillant pour lui, leur proposant « d’entrer au capital du groupe sous la seule condition d’adoption du plan de continuation que nous présenterons ».

Charles Doux semble prêt à tout pour sauver son groupe par ses propres moyens. Il a ainsi envoyé une lettre en date du 13 juillet 2012 aux éleveurs travaillant pour lui, leur proposant « d’entrer au capital du groupe sous la seule condition d’adoption du plan de continuation que nous présenterons ».
Au début de ce courrier, le dirigeant du volailler n’hésite pas à tordre le cou aux offres de reprise présentées dans le cadre du rachat du groupe. Il estime leur « prix dérisoire » et prévoit que l’offre de Sofiprotéol, qui réunit plusieurs acteurs du secteur, entraînera une « baisse très importante de la production ». Ceci conduira selon lui à la « fermeture de 400 000 m², soit plus de 200 élevages, et un allongement significatif des vides sanitaires ».
Charles Doux n’hésite pas à demander aux éleveurs d’être patients, étant donné que « pour des raisons techniques, le plan ne pourra être présenté qu’à partir du 15 octobre 2012 et nous ferons une proposition concertée pour l’apurement du solde de votre créance ». Ce sont en effet les arriérés dus aux éleveurs qui posent problème, mais le dirigeant promet le « paiement de 50% des créances arriérées des éleveurs au plus tard au 30 septembre 2012 », pour peu que le tribunal de commerce de Quimper accepte de prolonger la période d’observation du 30 juillet au 31 décembre 2012, ce qui signifierait qu’il aurait opté pour le plan de continuation du PDG plutôt que pour l’une des offres de reprise.
Gage de la bonne foi du dirigeant, Charles Doux a déclaré aux éleveurs dans sa lettre : « Nous vous proposons de désigner un ou plusieurs représentants qui auront accès à toutes les informations financières et qui participeront avec nous à l’élaboration du plan ». Un luxe que les syndicats réclament en vain depuis le placement en redressement judiciaire du groupe.
Le gouvernement, de son côté, souhaite « un vrai projet industriel » pour Doux, « qui nous permette de sauver un maximum d’emplois », a déclaré le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot. Il a reconnu que 100% des emplois ne pourraient être sauvés mais veut convaincre les repreneurs d’apporter une réponse pour chaque site et « qu’aucun salarié ne soit laissé au bord du chemin ». « Les repreneurs ont déjà bougé, ils doivent encore bouger car si l’Etat s’engage, nous attendons des acteurs économiques, quels qu’ils soient, qu’ils donnent des contreparties », a-t-il encore ajouté.
Une autre menace, et pas des moindres, pèse sur la continuité du groupe Doux : les entreprises de transport routier travaillant pour le volailler vont être contraintes de s’arrêter progressivement dès demain, faute de pouvoir s’approvisionner en carburant. Les pétroliers leur demandent en effet de payer comptant, ce qu’ils ne peuvent se permettre. Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR) de Bretagne a expliqué que les transporteurs détenaient « pour près de 8 millions de factures impayées ». Elle a estimé que « le caractère indispensable du transport routier impose un traitement similaire à celui des éleveurs, ainsi qu’un soutien financier immédiat ».
A Pleucadeuc (56), plus de 500 salariés d’une usine Doux ont manifesté jeudi en fin de matinée en compagnie d’élus locaux car leur outil de travail n’a jusque-là fait l’objet d’aucune offre de reprise. Raymond Gouiffès, délégué CGT, a déploré : « Les repreneurs ne veulent prendre ni l’outil de travail ni les salariés, mais veulent bien capter en revanche les marchés et les clients ».
Source : agro-media.fr avec AFP, Reuters, le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Ouest France et Le Point.

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