Covid-19 : Les industries agroalimentaires ont perdu 22% de leurs chiffre d’affaires durant le confinement
Le baromètre de l’Assocation Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) qui scrute l’évolution de la situation économique et sociale des entreprises de l’alimentation depuis le début de la crise du Covid-19 livre dans sa troisième édition un bilan de la période de confinement. Près de 2000 entreprises ont répondu depuis fin mars aux questionnaires ANIA. La consultation lancée du 4 …

Le baromètre de l’Assocation Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) qui scrute l’évolution de la situation économique et sociale des entreprises de l’alimentation depuis le début de la crise du Covid-19 livre dans sa troisième édition un bilan de la période de confinement.
Près de 2000 entreprises ont répondu depuis fin mars aux questionnaires ANIA. La consultation lancée du 4 au 7 mai 2020 appréhende la situation économique « post- confinement », grâce à plus de 600 réponses d’entreprises de toutes tailles, tous secteurs et tous territoires et les besoins des entreprises de l’alimentation à court et moyen terme.
Les entreprises intègrent le fait que le retour à la situation d’avant n’est pas pour demain et qu’elles sont à la croisée des chemins avec pour beaucoup des fonds propres fortement entamés, un consommateur évoluant dans ses choix et ses circuits d’approvisionnement. Certaines affirment jouer actuellement leur survie.
Un coût de la crise : une chute de 22% du chiffre d’affaires des industries agroalimentaires. Plus de 70% des entreprises affichent une baisse de chiffre d’affaires, supérieure à 50% dans 22% des cas. Les secteurs de l’épicerie sucrée et des boissons sont les plus affectés. Globalement, la baisse de CA du secteur sur la période de confinement est de 22% par rapport à l’activité habituelle.
Des TPE-PME fortement impactées
Entre 70% à 80 % des PME-TPE déclarent une baisse de CA. Les marchés de la RHD étant complètement sinistrés, l’activité des entreprises qui les fournissent (30% des IAA) est en forte contraction. Les hausses de coûts grèvent leur rentabilité. Si l’inflation sur les produits alimentaires transformés est actuellement très modérée pour ne pas dire nulle, les entreprises de l’alimentation encaissent des surcoûts non négligeables. Les hausses de prix de matières premières, transports, maintenance ou équipement de protection des salariés, augmentent les coûts de production en moyenne de 9% depuis le début de la crise.
Malgré tout, les entreprises et les salariés sont resté responsables et solidaires avec un absentéisme sous contrôle et des entreprises engagées dans la lutte contre la précarité alimentaire. Ainsi, en mai, le taux d’absentéisme reflue sensiblement à 8,8% (contre 12% début avril), tandis que le taux d’activité progresse en mai à 73% (contre 70% en avril), démontrant une fois de plus l’agilité et la résilience des IAA. Depuis le début de la crise, il s’inscrit à 75,4%.
La nécessité d’un plan de relance volontariste
Si depuis le début du confinement les entreprises alimentaires ont donné 23 millions de tonnes de produits alimentaires valorisables à hauteur de 135 millions d’euros, les industriels estiment que l’activité mettra du temps à redémarrer. Bon nombre de projets d’investissement ont été annulés, faute de visibilité sur le business ou de trésorerie pour assurer leur financement. Pour autant, les entreprises gardent leurs ambitions initiales intactes et affirment majoritairement que la crise ne doit pas les éloigner de leurs objectifs de modernisation, durabilité et de résilience. Il apparaît ainsi un besoin impérieux de sauver les secteurs sinistrés et continuer les investissements. Les entreprises interrogées jugent nécessaire la mise en place d’une politique industrielle permettant : le sauvetage économique d’entreprises ou marchés sinistrés (TPE-PME et Restauration Hors Domicile) ; des investissements massifs pour la modernisation des outils industriels indispensable à la relance durable du secteur ; l’accompagnement des transitions écologiques et numériques qui renforcerait la résilience de la filière en sortie de crise.

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