Doux : Michel Léonard rejoint une équipe dirigeante qui bat de l’aile.
Décidément, nul n’arrive à prédire les décisions de Charles Doux. En effet, après son dépôt de bilan « surprise », le président du volailler vient de nommer un directeur général délégué, Michel Léonard, qui prend ainsi la place de Jean-Charles Doux.

Décidément, nul n’arrive à prédire les décisions de Charles Doux. En effet, après son dépôt de bilan « surprise », le président du volailler vient de nommer un directeur général délégué, Michel Léonard, qui prend ainsi la place de Jean-Charles Doux. Le nouvel arrivant a un CV bien rempli ; il a notamment été président du directoire de Lactalis de 2000 à 2009.
Michel Léonard
Michel Léonard a une mission difficile : trouver rapidement 35 millions d’euros pour continuer à faire tourner la machine Doux. La tâche ne sera pas aisée.
Pour preuve, « Natixis refuse de prendre sous la forme de factoring 10 millions d’euros de commandes honorées auprès de distributeurs comme Carrefour ou Leclerc. Nous avons du mal à comprendre compte-tenu de la solidité de ces clients », a déploré un porte-parole du volailler. Voici la raison invoquée par la direction pour expliquer les retards de paiement qui touchent les éleveurs et fournisseurs.
La nomination de Michel Léonard en a surpris plus d’un, et notamment la CFDT. Le délégué du syndicat, Jean-Luc Guillard, a réagi : « Attendons de voir ce qu’il va nous dire », avant d’ajouter : « On considère que la famille Doux devrait engager une partie de ses moyens personnels dans le sauvetage ».
D’ici la fin du mois, le volailler devra réunir les quelques 6 à 8 millions d’euros nécessaires au paiement des 3400 salariés.
Le CIRI, de son côté, jauge la situation quotidiennement, et s’inquiète notamment de l’attitude de Charles Doux, qui n’a pas hésité à annuler une réunion prévue au siège du comité interministériel en début de semaine au cours de laquelle il était censé donner le montant réel des créances de l’entreprise, selon Ouest France…
La famille dirigeante est donc plus que pointée du doigt, et certains réclament son départ, comme Jean-Luc Guillard qui estime que « si la famille Doux bloque les négociations avec les banques, il vaut mieux qu’elle s’en aille ».
La banque Barclays, qui détient la créance du volailler, souhaiterait selon Le Monde prendre le contrôle de Doux en échange de sa dette de 140 millions d’euros. Un accord inacceptable pour Charles Doux.
Le Télégramme cite l’une des parties prenantes du dossier, qui explique : « La nomination d’un nouveau directeur général ne changera rien. Le problème c’est Charles Doux lui-même et sa stratégie jusqu’au-boutiste. Il est capable d’emporter tout le monde vers une situation inextricable. Pour lui, ce n’est pas grave, mais pour la filière, oui ».
L’inquiétude gronde au sein des syndicats, mais aussi des salariés et des fournisseurs. Certains partenaires de Doux sont dans des situations très délicates, à l’instar de la coopérative morbihannaise UKL, à laquelle le volailler doit 4,6 millions d’euros. La CFDT a appelé à un nouveau rassemblement samedi prochain au siège du groupe Doux.
Source : agro-media.fr avec Les Echos (Stanislas Du Guerny), Le Monde (Laurence Girard), Ouest France, Reuters et Le Télégramme (Frédérique Le Gall).

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