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Energie, disponibilité et flambée des prix : L’ANIA tire la sonnette d’alarme

Suite au contexte actuel avec des perspective d’ici cet hiver d’une coupure totale du gaz russe qui impliquerait un rationnement d’énergie et des coupures de courant auxquels s’ajoute une explosion des prix, l’Association nationale des industries agroalimentaires tire la sonnette d’alarme. «Aujourd’hui, les entreprises alimentaires sont très inquiètes pour le maintien de leur production», explique l’ANIA. «La problématique énergétique …

Energie, disponibilité et flambée des prix : L’ANIA tire la sonnette d’alarme
«Comment répondre à l’angoisse d’un patron de PME qui, en 2021 payait 2,5 millions d’euros au titre de l’énergie, qui en paye… 6,5 millions en 2022 et qui en payera… 14 millions en 2023 ? Quelles réponses lui apporter ? A aujourd’hui nous n’en avons pas…», déclare Jean-Philippe André, président de l’ANIA.

Suite au contexte actuel avec des perspective d’ici cet hiver d’une coupure totale du gaz russe qui impliquerait un rationnement d’énergie et des coupures de courant auxquels s’ajoute une explosion des prix, l’Association nationale des industries agroalimentaires tire la sonnette d’alarme.

«Aujourd’hui, les entreprises alimentaires sont très inquiètes pour le maintien de leur production», explique l’ANIA. «La problématique énergétique vient fragiliser encore davantage un secteur agroalimentaire pris en étau entre la nécessité d’une juste rémunération des agriculteurs et la guerre des prix incessante que se mènent les distributeurs», rappelle l’association pour commenter le «Plan de sobriété énergétique» présenté par le gouvernement qui demande aux entreprises de faire des économies d’énergie.

«Il est important de rappeler : que les entreprises alimentaires ont bien conscience de leurs responsabilités et sont déjà engagées dans une logique de réduction de leur consommation d’énergie (environ 10% de baisse de consommation en 10 ans) ; que l’utilisation de gaz et d’électricité sont indispensables aux process de fabrication, à la sécurité des aliments et aux process de transformation et de conservation de matières premières vivantes et périssables. Un arrêt ou un ralentissement de la consommation d’énergie de l’industrie conduirait inévitablement à un gaspillage alimentaire important et à un affaiblissement de la souveraineté alimentaire française et européenne», explique l’ANIA qui  appelle les pouvoirs publics à prendre en compte le caractère stratégique et prioritaire des activités du secteur agroalimentaire dans la mise en œuvre de mesures énergétiques.

Un prix de l’énergie 10 fois plus élevé pour l’électricité qu’avant la crise énergétique

« A cette inquiétude sur le rationnement d’énergie s’ajoute aujourd’hui la prise en charge de la flambée du coût de l’énergie. Les nouveaux tarifs 2023 des contrats d’énergie s’envolent, avec un prix de l’énergie 20 fois plus élevé pour le gaz et 10 fois plus pour l’électricité qu’avant la crise énergétique. Toutes les entreprises sont sous pression à l’heure actuelle, notamment les TPE/PME qui ont des problèmes de trésorerie », poursuit l’ANIA. Selon une enquête ANIA, les hausses de prix de l’énergie impactent très fortement le chiffre d’affaires des entreprises qui passe de 3% en 2020 et 2021 à plus de 5% en 2022 et entraineraient, à minima, des reports sur les investissements à court et moyen termes et au pire des questions de pérennité. Un coût colossal pour les entreprises selon l’ANIA, qui doivent déjà absorber de très fortes hausses sur les matières premières agricoles, les emballages et les transports depuis le début de la guerre en Ukraine fin février. « 6 mois durant lesquels la majorité des entreprises sont retournées en renégociations commerciales avec leurs clients distributeurs car elles ne peuvent plus assumer seules ces hausses », poursuit l’ANIA. A date, selon une enquête ANIA, 45% des entreprises n’ont toujours pas terminé l’ensemble de leurs renégociations. «La grande distribution reste sourde et ne prend toujours pas en compte la totalité des besoins des entreprises», souligne l’ANIA qui a décidé d’alerter toutes les parties prenantes (clients distributeurs, pouvoirs publics) pour que cette situation soit appréciée à la hauteur de l’enjeu, c’est-à-dire un choc inédit pour les équilibres des entreprises.

Selon l’association, le dossier est «à régler impérativement dans les prochaines semaines au risque de voir la chaîne agroalimentaire parfaitement résiliente jusqu’à présent, encaisser le coup». «Comment répondre à l’angoisse d’un patron de PME qui, en 2021 payait 2,5 millions d’euros au titre de l’énergie, qui en paye… 6,5 millions en 2022 et qui en payera… 14 millions en 2023 ? Quelles réponses lui apporter ? A aujourd’hui nous n’en avons pas…», déclare Jean-Philippe André, président de l’ANIA.

ParLa rédaction
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