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La CGT inquiète pour les conditions de travail des employés de Cooperl et Stalaven.

Le collectif agroalimentaire de la CGT est inquiet. En effet, il a fait le point hier lundi 12 mars sur les grandes menaces qui pèsent sur les salariés du secteur et a deux grandes sources de questionnements : Cooperl et Stalaven. 

Le collectif agroalimentaire de la CGT est inquiet. En effet, il a fait le point hier lundi 12 mars sur les grandes menaces qui pèsent sur les salariés du secteur et a deux grandes sources de questionnements : Cooperl et Stalaven.

 

Pour la Cooperl, un nouvel accord d’intéressement a été établi, en complément de l’intéressement déjà existant. Il a pour contrainte majeure de rendre les salariés interdépendants : la productivité et l’absentéisme influent sur le montant des primes de l’ensemble des employés. Pour Noël Carré, délégué du personnel, cette prime « aggravera encore les tensions dans un milieu de travail déjà difficile ». En 2011, 83 rechutes de maladies professionnelles ont été enregistrées sur le site de Lamballe (22), notamment pour troubles musculo-squelettiques (TMS). Pour le délégué syndical, « c’est une incitation à ne pas être en arrêt de travail. Plutôt que de lutter contre le dumping social allemand, on fait pression sur les salariés en introduisant un élément de concurrence entre eux ».

« La direction assortit son projet de menaces de délocalisations vers l’Allemagne. Dans ce pays où le Smic n’existe pas, les abattoirs emploient à bas prix du personnel, venu des Pays de l’Est », ajoute le délégué. En effet, la main d’œuvre n’y est parfois payée que 5€ de l’heure.

La CGT et la CFDT ont bien entendu décidé de ne pas signer l’accord.

 

Du côté de Stalaven, c’est le travail les samedis et les dimanches qui inquiète la CGT. En effet, il est censé être « sur la base du volontariat », mais le syndicat craint « qu’il ne s’agisse […] d’un volontariat forcé ».

L’abandon du site de Saint-Agathon risque en outre de « bloquer le développement de l’entreprise » en raison du rapatriement des salariés vers les autres sites du groupe. Ramon Le Ray, délégué syndical central CGT, explique ainsi qu’« une nouvelle organisation du travail sept jours sur sept est en cours de négociation officiellement pour éviter la suppression de 26 emplois. C’est du chantage. »

Enfin, l’intégration du groupe Euralis va engendrer une « harmonisation » des régimes (conventions collectives, grilles salariales, accords internes) entre les différents établissements, au détriment des salariés de Stalaven.

 

Source : agro-media.fr avec Le Télégramme et Ouest-France (Fabienne Richard).

ParLa rédaction
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