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L’Ania dénonce un secteur agroalimentaire pris en tenaille

La santé du secteur de la l’agroalimentaire inquiète l’Ania. L’association nationale des industries alimentaires dénonce un secteur « pris en tenaille entre la montée des prix des matières premières agricoles et la guerre des prix de la grande distribution ». Dans un communiqué adressé à la presse, à un mois de la clôture des négociations commerciales annuelles entre la …

L’Ania dénonce un secteur agroalimentaire pris en tenaille
 » De nombreuses entreprises sont déjà en proie à des difficultés majeures.» alerte Jean-Philippe Girard, Président de l’ANIA.

La santé du secteur de la l’agroalimentaire inquiète l’Ania. L’association nationale des industries alimentaires dénonce un secteur « pris en tenaille entre la montée des prix des matières premières agricoles et la guerre des prix de la grande distribution ». Dans un communiqué adressé à la presse, à un mois de la clôture des négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs, l’Ania tient ainsi à alerter sur la tension qui s’exerce sur le maillon industriel français liée à la montée significative des prix des matières premières agricoles d’une part et la poursuite de la guerre des prix de la grande distribution d’autre part.

Jusqu’à 80% du coût de production

Dans le secteur agroalimentaire, la part des achats agricoles représente près de 55% du chiffre d’affaires total de l’industrie alimentaire contre 40% dans le reste de l’industrie manufacturière. Sur certaines catégories de produits, le prix de la matière première peut peser jusqu’à 80% du coût de production. « L’industrie alimentaire est donc particulièrement affectée par la hausse significative des prix de ses matières premières. Pour rappel, depuis 2004, leur prix a augmenté de près de 180% » explique l’Ania.
Extrêmement volatile, le prix des matières premières alimentaires a augmenté de 12% en 2016. Quelques exemples marquants de hausse en 2016 : le prix du blé tendre a progressé de 16%, le prix du lait s’est envolé progressant de plus de 30%, le prix du beurre décolle de +56 %Le prix du saumon fumé a explosé à +60%Le prix du porc a augmenté de 22%, Le prix de l’huile de colza a augmenté de 16%, Le prix de l’huile d’olive a augmenté de 16% également.

« La situation est intenable »

« Néanmoins ces hausses de prix, aussi vives soient-elles, ne se répercutent toujours pas le long de la chaîne de valeur. En effet, les centrales d’achat de la grande distribution négocient toujours leurs tarifs sur une base déflationniste, niant totalement le contexte économique de leurs fournisseurs » explique l’association. Sur la même année 2016, la déflation alimentaire a atteint -1,1% en moyenne. Dans le secteur alimentaire, la déflation perdure depuis 38 mois consécutifs (octobre 2013), pour atteindre près de 4% au total.
« Il est indispensable que les négociations commerciales en cours se réorientent vers un cadre plus responsable et plus durable en prenant en compte les hausses de matières premières agricoles dans la construction du prix » estime l’association. « La première industrie du pays se situe actuellement entre le marteau de la montée des cours agricoles et l’enclume de la déflation dans la grande distribution. La situation est intenable et particulièrement périlleuses dans certains secteurs agroalimentaires. De nombreuses entreprises sont déjà en proie à des difficultés majeures.» alerte Jean-Philippe Girard, Président de l’ANIA.

ParLa rédaction
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