Les dernières mesures de Bruxellles pour la filière porcine.

Bruxelles a prix des décisions pour améliorer la situation des éleveurs porcins. Parmi les mesures adoptées, l’ouverture temporaire de l’aide au stockage privé satisfait tout particulièrement le Copa-Cogeca, ainsi que la possibilité d’importer des aliments pour animaux présentant des traces d’OGM non-autorisés jusqu’à une limite de 0,1 %, ou encore d’accéder aux farines animales sous conditions. Ces mesures permettront d’empêcher l’accroissement des coûts de production des éleveurs et de soulager à court terme le marché en retirant l’excédent d’offre. La Coordination Européenne Via Campesina (Ecvc), en revanche, rejette ces propositions, qu’elle qualifie de « fausses solutions du lobby agro-industriel ». Elle opte plutôt pour une réorientation des modes de production, avec une maîtrise de la production aux niveaux européen et national, pour établir une « production porcine durable ». Elle souhaite également la fixation d’un « seuil maximum de porcs par exploitation et par hectare ». « Stopper la concentration de la production » et « cesser la position agressive de l’UE sur les marchés extérieurs (alors que l’UE importe 75 % de ses protéines végétales), en échange d’un contrôle des importations » font aussi partie de ses recommandations.