Lidl : harcèlement moral à prix discount.
Des anciens employés de Lidl osent raconter leurs conditions de travail au sein du leader du hard-discount allemand. Entre les humiliations, victimes et bourreaux se confondent. Ainsi, Samir, Noémie et Sonia brisent la loi du silence et racontent leur aventure chez Lidl. Pour le meilleur et pour le pire.

Des anciens employés de Lidl osent raconter leurs conditions de travail au sein du leader du hard-discount allemand. Entre les humiliations, victimes et bourreaux se confondent. Ainsi, Samir, Noémie et Sonia brisent la loi du silence et racontent leur aventure chez Lidl. Pour le meilleur et pour le pire.
Samir se remémore son premier jour de travail : à 18h30, il n’avait toujours pas eu la moindre pause pour manger et devait se contenter de son petit-déjeuner, déjà digéré depuis longtemps. Il finit par oser demander au chef du magasin quand il aura le droit de quitter son poste pour se rassasier. Le responsable lui rit au nez, et la réponse du formateur est sans ambiguïté : « sachez que moi, je ne déjeune jamais ». Un mensonge, bien sûr.
Samir se souvient aussi de Noémie, responsable de réseau. La veille d’une réimplantation de l’un de ses magasins, à l’occasion de laquelle de nombreux collègues des départements voisins venaient donner un coup de main, « notre responsable téléphone à Noémie pour lui demander d’arriver vers 8h30 ». Un faux horaire, destiné à susciter la colère de ses collègues. Et la réaction ne s’est pas fait attendre : « A son arrivée, les collègues, déjà en magasin depuis l’aube, la dévisagent, l’air de dire « pour qui se prend-elle ? On fait le sale boulot à sa place et elle arrive, comme une fleur, à l’ouverture du magasin » ». Inutile d’expliquer la véritable raison de ce « retard ». Noémie, ne supportant plus cette tension, démissionnera quelques mois plus tard. Diviser pour mieux régner, la loi chez Lidl.
Samir narre enfin comment il est passé de victime à bourreau, lorsqu’il est devenu chef de magasin : « On me demandait d’imposer des charges de travail que je savais irréalisables, de surveiller le taux de productivité des caissières. Lorsque l’un des employés ne faisait plus l’affaire, on devait le pousser à la faute en le mettant principalement sur des tâches ingrates, comme le réapprovisionnement du rayon des surgelés, ou celui des fruits et légumes le matin. Il y avait également la punition de la caisse ; rester débout toute la journée. Mon responsable m’a même suggéré de placer des produits périmés après le passage d’une employée qui venait de finir son rayon ».
Sonia a vécu à peu de choses près la même situation. Elle raconte : « Lorsque l’on m’a transmis mon premier planning, j’ai naïvement fait remarquer qu’il n’y avait pas de jours de repos. On m’a répondu que c’était normal. J’ai eu un rythme infernal pendant des mois avant d’avoir droit à un jour de repos par semaine. » Sans parler de l’isolement induit par ces horaires improbables, en travaillant près de 80h par semaine et en étant d’astreinte téléphonique 24h/24. Elle explique : « Je sortais de chez moi vers 6h du matin pour n’y retourner qu’à minuit voire 4h du matin les jours d’inventaire et de réimplantation. Avec ce rythme, on devient vite aliéné. »
Une situation qui ne semble pas prête de changer, étant donné que des responsables de réseaux ont déjà tenté à plusieurs reprises d’alerter le siège, à Strasbourg, sans conséquence. Le directeur, mis en cause par les employés, se forme d’ores et déjà un comité de soutien « pour prouver son innocence ». Ces pratiques, « à la limite du sadisme et du harcèlement moral » selon Samir, ne semblent donc pas sur le point de changer.

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