Marché du porc breton : entre inquiétude et marché à terme
Malgré des cours qui se maintiennent principalement grâce à la demande asiatique, les éleveurs de porc bretons sont inquiets. En effet, « deux outils d’abattage en production porcine sont actuellement à reprendre en Bretagne », comme l’expliquent les présidents de la FRSEA et des JA de Bretagne dans une lettre adressée aux élus bretons.
Malgré des cours qui se maintiennent principalement grâce à la demande asiatique, les éleveurs de porc bretons sont inquiets. En effet, « deux outils d’abattage en production porcine sont actuellement à reprendre en Bretagne », comme l’expliquent les présidents de la FRSEA et des JA de Bretagne dans une lettre adressée aux élus bretons. Si les deux sites d’abattage venaient à ne pas trouver de repreneur, 31 000 emplois seraient menacés en Bretagne et le tissu économique de la région serait fortement pénalisé. Les auteurs de la lettre considèrent qu’il s’agit d’une opportunité pour redessiner le paysage porcin breton :
- « cette situation doit être l’occasion d’amorcer la restructuration de l’aval porcin indispensable à la survie de la filière ».
- Ils pensent également que « seul un projet collectif permettra de redonner de la compétitivité à la filière porcine »,
- et appellent les groupements de producteurs à s’unir en mettant « de côté les aspects concurrentiels de leurs activités pour soutenir cette démarche indispensable à la pérennité de la production porcine ».
De son côté, le Marché du Porc Breton (MPB), qui détermine les cours du porc deux fois par semaine au cours d’un marché au cadran pendant lequel abatteurs et groupements de producteurs confrontent offre et demande, va voir le lancement d’un marché à terme. Ce marché à livraison différée devrait voir le jour fin novembre. Pour Daniel Picard, le président du MPB, « c’est le marché le plus transparent ». Acheteurs et vendeurs pourront ainsi s’accorder à l’avance sur les prix, les quantités et les dates de livraison :
- « ce contrat passé entre les deux parties va assurer autant au vendeur qu’à l’acheteur une protection contre le risque de prix ».
L’idée émane de Sygroporcs, qui a eu le premier l’idée d’expérimenter cette vente à livraison différée avec l’abattoir de Kermené, comme l’expliquent nos confrères de Ouest France. Le président du MPB ajoute :
- « l’éleveur peut déjà acheter l’aliment de ses porcs 6, 8 ou 10 mois à l’avance pour sécuriser ses approvisionnements. Il pourra désormais vendre ses cochons avec une livraison différée, de 4 à 18 semaines, avec un prix d’objectif fixé par lui, le but étant de courir sa marge. La vente aura lieu une fois par semaine et sera déconnectée de la vente au cadran qui donne un cour du jour ». La vente se fera ainsi aux enchères sur internet.
Espérons que ce nouvel outil parvienne à stabiliser ce marché et à rassurer les producteurs bretons.
Dans le cadre de la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, la France s’est fixé comme objectifs de …
Dans le cadre de ses engagements en faveur d’emballages circulaires, Mars Wrigley France lance un projet pilote d’éco-conception de son pochon M&M’s Choco …
La cybersécurité dans l’agroalimentaire : Comprendre les défis et les enjeux
Dans le paysage complexe de l’industrie agroalimentaire, la cybersécurité émerge comme une préoccupation centrale, nécessitant une compréhension approfondie et des actions concertées. Du …
L’innovation pour repenser les filières agricoles et alimentaires pour demain
À l’horizon 2050, nourrir une population mondiale estimée à 10 milliards de personnes sans accroître l’emprise sur les terres arables et en réduisant …
Relever le défi de la ressource en eau : Quelles solutions pour le secteur de l’industrie agroalimentaire ?
La disponibilité en eau, une ressource essentielle à la vie et à l’industrie, est devenue une préoccupation cruciale pour les entreprises agroalimentaires, confrontées …
L’industrie agroalimentaire, pilier essentiel de l’économie mondiale, fournit une variété de produits alimentaires à une population toujours croissante. Cependant, au cœur de cette …
La filière alimentaire en France connaît une série d’évolutions marquantes, comme le révèle une étude approfondie de la Fédération du Commerce et de …
Quelles conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sur les exportateurs français du secteur agricole et agroalimentaire ?
Le Brexit, acte historique marquant le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) depuis janvier 2021, a eu des répercussions significatives sur divers …
Les 10 propositions de l’ADEPALE pour relever les nouveaux enjeux des PME et ETI françaises de l’alimentation
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ainsi que les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) du secteur alimentaire en France se trouvent actuellement à …
Assurer la sécurité des arômes et ingrédients dans l’agroalimentaire
L’industrie agroalimentaire a considérablement évolué au fil des années, avec des consommateurs de plus en plus soucieux de ce qu’ils mettent dans leur …