Progexa, le rapport qui accable Pilpa.
Dans un article paru ce jour, La Dépêche présente les résultats d’un rapport accablant pour le plan social présenté par l’entreprise agroalimentaire Pilpa.

Dans un article paru ce jour, La Dépêche présente les résultats d’un rapport accablant pour le plan social présenté par l’entreprise agroalimentaire Pilpa. Présenté hier lors d’un Comité d’Entreprise « tendu », selon les syndicats, le rapport du cabinet d’expertise comptable Progexa est sans appel : « on ne peut que déplorer la totale inconsistance de l’argumentaire de R&R dans ce plan dit de sauvegarde de l’emploi. Pilpa était viable avant sa cession par 3A et elle le demeure encore aujourd’hui, grâce à son marché de niche et au savoir-faire de son personnel ».
Le rapport va plus loin, en accusant directement Oaktree, l’actionnaire majoritaire de R&R : Oaktree « encaisse les dividendes de sa stratégie avant que les bénéfices ne soient totalement réalisés par les sociétés, via la facturation de frais financiers ». En clair, R&R, malgré son extraordinaire endettement, acquiert des sociétés telles que Pilpa pour « en ingurgiter les juteuses licences (par exemple Disney, Oasis en l’occurrence) » explique La Dépêche.
Lionel Rolland, le directeur général de Pilpa, proteste contre ce « rapport à charge ». Au sujet des 124 licenciements, jugés injustifiés par le rapport de Progexa, le directeur explique qu’ils sont nécessaires, car « nous sommes en surcapacité industrielle ». « Le fait de transférer l’activité va dégager des gains de productivité. La main-d’œuvre directe sera remplacée par des emplois saisonniers parce que l’activité est saisonnière ».
Résumé par La Dépêche, voici ce que dénonce le rapport de Progexa :
1. Extrême légèreté de la cession du site. « La cession de Carcassonne était présentée comme constituant un mariage de raison qui avait du sens sur un marché porteur et créateur de valeur permettant un avenir non menacé à terme pour Carcassonne et une transition en douceur. Pourtant, l’analyse démontre que dès cette époque les éléments externes établissaient un risque très élevé pour la pérennité du site de Carcassonne ».
2. Insuffisance du plan de reclassement. Les experts démontrent que la fermeture de Carcassonne ne vise qu’un but : remplacer les 124 emplois d’une entreprise profitable par l’équivalent d’une main-d’œuvre si possible précaire sur d’autres sites. « Nous estimons à une centaine, les postes qui devraient être proposés en France pour le reclassement des salariés alors que la direction se contente de lister 8 postes seulement.» Le cabinet observe qu’en cas de fermeture, le reclassement devrait s’accompagner de « véritables mesures de reconversion, de formation, voir de préretraite ».
3. Justesse juridique douteuse du plan social. «Compte tenu de l’absence d’autonomie de Pilpa nous nous interrogeons sur la justesse juridique d’un plan de sauvegarde de l’emploi qui circonscrit les licenciements économiques au seul périmètre des salariés du site de Carcassonne.»
4. Projet de réorganisation totalement injustifié. « Aucun motif économique avéré ne justifie le projet de réorganisation. Le marché des glaces se porte bien (« le cabinet Xerfi cité par la direction prévoit une progression du marché français de 0,5 % en 2012 ») et il n’y a aucune corrélation entre l’évolution du marché et de la concurrence avec la volonté de supprimer 100 % des emplois du site de Carcassonne ».
5. La stratégie du groupe mise en cause. « La situation financière exsangue du groupe R & R est directement imputable à son actionnaire (Oaktree, un fonds d’investissement américain détenant R & R à 82,1 % via des sociétés localisées aux îles Caïman et au Luxembourg)», écrivent les experts qui pointent un « endettement financier colossal de 563 M€ auprès de l’actionnaire avec un emprunt de 283 M€ à 8,9 % et un emprunt obligataire de 350 M€ au taux de 8,4 % ».
Source : agro-media.fr avec La Dépêche (J.-L. D.-C.)

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