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Renégociations commerciales : La filière agroalimentaire inquiète

A l’issue de la 7ème réunion du comité de liaison et 4 semaines après la signature de la charte d’engagements, certains distributeurs sont encore prêts à contourner son contenu sans scrupule soulignent dans un communiqué de presse, l’Ania et la Coopération Agricole. Ces derniers se disent inquiets des «comportements qui nuisent gravement à la filière agroalimentaire et qui mettent …

Renégociations commerciales : La filière agroalimentaire inquiète
Les entreprises agroalimentaires font aujourd’hui face à une situation particulièrement difficile liée à des tensions d’approvisionnements : 9 entreprises sur 10 font remonter ces difficultés, tant sur les matières premières agricoles que sur les intrants industriels.

A l’issue de la 7ème réunion du comité de liaison et 4 semaines après la signature de la charte d’engagements, certains distributeurs sont encore prêts à contourner son contenu sans scrupule soulignent dans un communiqué de presse, l’Ania et la Coopération Agricole. Ces derniers se disent inquiets des «comportements qui nuisent gravement à la filière agroalimentaire et qui mettent en danger les entreprises et la souveraineté alimentaire». «Aujourd’hui, et compte tenu du comportement des distributeurs qui jouent la montre ou qui ignorent les demandes de renégociations des industriels, nous sommes inquiets de l’évolution des discussions», déclarent Jean-Philippe André, Président de l’ANIA et Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole.

Les entreprises agroalimentaires font aujourd’hui face à une situation particulièrement difficile liée à des tensions d’approvisionnements : 9 entreprises sur 10 font remonter ces difficultés, tant sur les matières premières agricoles que sur les intrants industriels. Dans un même temps, toute la filière alimentaire subit une désorganisation logistique mondiale, accentuée par la guerre en Ukraine ou par la récente paralysie du port de Shanghai. «Dans ce contexte si particulier, nous rappelons une nouvelle fois à toutes les enseignes de la grande distribution que l’alimentation n’est pas un bien comme les autres et que sa valeur doit être respectée», affirment Jean-Philippe André et Dominique Chargé.

« Nous appelons à la responsabilité et la solidarité des enseignes »

Alors que la France bénéficie d’une inflation deux fois moins importante que le reste des pays Européens, les fournisseurs regrettent l’absence de considération et d’objectivation d’une réalité pourtant évidente et éclairée par des chiffres communiqués par France Agrimer. Comme l’ont rappelé à plusieurs reprises les ministres Julien Denormandie et d’Agnès Pannier-Runacher, la tendance inflationniste va durer.

« Nous demandons l’application immédiate du contenu de la charte d’engagement. Il y a urgence à se ressaisir, au risque de voir demain, certaines de nos entreprises faire faillite. Nous appelons les distributeurs à prendre en compte la gravité de la situation, et la réalité d’un contexte subi et non souhaité. Les renégociations doivent aboutir rapidement et permettre à toutes les entreprises d’absorber ce choc de hausse. Il est urgent de prendre conscience de la situation économique de la filière alimentaire française, il en va de la pérennité de la filière. Nous appelons à la responsabilité et la solidarité des enseignes. C’est ensemble aujourd’hui que nous pouvons et devons concrétiser la reconquête de la souveraineté alimentaire. Il est urgent et critique de respecter l’ensemble des maillons de la chaîne alimentaire qui subissent de plein fouet les conséquences de crises sans précédents», concluent Jean-Philippe André et Dominique Chargé.

ParLa rédaction
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