Serge Papin, “il faut tirer le signal d’alarme” pour les PME agroalimentaires.
Interviewé par Les Echos, Serge Papin, président du groupement coopératif Système U, estime que la Loi de Modernisation de l’Economie ent

Interviewé par Les Echos, Serge Papin, président du groupement coopératif Système U, estime que la Loi de Modernisation de l’Economie entrée en vigueur en 2009 a permis de « juguler l’inflation à environ 3% » sur trois ans.
« En redonnant aux distributeurs la possibilité de négocier les prix des industriels dont les marges avaient été protégées par la loi Galland, la LME a incontestablement eu un effet régulateur. Mais elle impose aussi la loi du plus fort et ses effets pervers », explique Serge Papin.
Pour lui, « il y a une véritable distorsion de concurrence entre les multinationales et les PME ». Le patron de l’enseigne de distribution qui pèse 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires estime ainsi, en substance, que les PME et les multinationales ne négocient pas à armes égales avec les distributeurs, qui représentent « au moins 15% » du chiffre d’affaires des PME. « Si on continue comme ça, c’est la chronique d’une mort annoncée de certaines filières agricoles et de pans entiers de notre industrie agroalimentaire. Il faut tirer le signal d’alarme ».
Et la mécanique décrite par Serge Papin, pour expliquer cela est simple : afin de financer « la guerre des prix pour reconquérir les clients » qui se joue « principalement sur les grandes marques dont les produits sont vendus juste au seuil de revente à perte », « on augmente les prix des produits des filières agricoles, des marques de distributeurs et des PME françaises ». L’effet pervers est donc un prix moins intéressant pour ces produits, qui se vendent moins bien, ce qui met en danger les entreprises qui les produisent. Le patron du groupe coopératif Système U explique que « sur les 1 000 produits psychologiques », les magasins U réalisent « une marge brute moyenne de 5% ».
C’est pourquoi Serge Papin propose, par exemple, d’instaurer « un taux de marge minimum, entre 10% et 15%, sur le seuil de revente à perte ». Pour lui, sans avoir d’effet inflationniste sur le panier moyen, cela permettrait « de redonner un peu d’air aux PME ». Autre proposition, mettre en place des contrats pluriannuels pour les PME, pour leur garantir une plus grande stabilité dans leur fonctionnement, et une meilleure visibilité sur leurs débouchés.
Source : agro-media.fr avec Les Echos

Dans le cadre de la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, la France s’est fixé comme objectifs de …

Dans le cadre de ses engagements en faveur d’emballages circulaires, Mars Wrigley France lance un projet pilote d’éco-conception de son pochon M&M’s Choco …
Solutions et innovations : Les nouveaux ingrédients qui changent la donne
L’accélération de la demande en produits sains, durables et différenciants pousse les fournisseurs à innover sur tous les fronts : nouveaux procédés, sourcing …
Formuler des produits sains et performants : Les défis industriels de l’innovation nutritionnelle
L’intégration d’ingrédients fonctionnels et nutritionnels dans les recettes agroalimentaires ne relève pas d’un simple ajout. Il s’agit d’un exercice d’équilibriste, à la croisée …
Les grandes tendances de consommation qui redessinent la formulation alimentaire
Des rayons bio aux applications mobiles de notation, des aliments “sans” aux aliments “enrichis”, la manière dont les Français consomment l’alimentation évolue profondément. …

L’agroalimentaire occupe une place centrale dans l’économie régionale d’Occitanie. En 2022, les 2 959 entreprises des industries agroalimentaires (IAA) ont généré un chiffre …

En 2024, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts et transformés (4,9 Md€) diminue de 1,6 Md€ par rapport à 2023, tel est …
TOP 10 des fournisseurs d’emballage agroalimentaire
Vous travaillez dans la transformation agroalimentaire et cherchez un fournisseur fiable pour vos lignes de conditionnement ? Que vous conditionniez des plats cuisinés, …
Glaces : Un marché en pleine mutation, porté par l’innovation et la désaisonnalisation
Fidèle à son rendez-vous annuel, l’Association des Entreprises des Glaces, en collaboration avec le cabinet d’études NielsenIQ, livre son état des lieux du …
Sécurité alimentaire : Le marché des tests devrait atteindre plus de 30 milliards d’euros d’ici 2029
Dans un contexte où les enjeux de santé publique occupent une place centrale, le marché mondial des tests de sécurité alimentaire connaît une …