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Vers une entité Jacquet-Brossard ?

Selon une information révélée par Usine Nouvelle, nous sommes peut être en train d’assister à la naissance d’un nouveau leader de la boulangerie-pâtisserie au niveau national. En effet, après bien des péripéties, le groupe coopératif Limagrain avait finalement récupéré l’entreprise Brossard, pour la bagatelle de 40 millions d’euros.

Selon une information révélée par Usine Nouvelle, nous sommes peut être en train d’assister à la naissance d’un nouveau leader de la boulangerie-pâtisserie au niveau national. En effet, après bien des péripéties, le groupe coopératif Limagrain avait finalement récupéré l’entreprise Brossard, pour la bagatelle de 40 millions d’euros. Avant Limagrain, Brossard avait tour à tour appartenu à différents « gros » de l’agroalimentaire, parmi lesquels Pillsbury, Sara Lee et Saveur de France. Aujourd’hui, sa situation semble se stabiliser. Preuve en est, Limagrain semble préparer un rapprochement entre Brossard et Jacquet, l’objectif non caché étant de jouer les premiers rôles sur le marché français de la boulangerie-pâtisserie industrielle.

En effet, cette entité deviendrait le numéro trois du secteur avec 232 millions d’euros de chiffre d’affaires, derrière Harry’s et Pasquier. Le nouvel ensemble Jacquet-Brossard comporterait neuf usines en France et en Belgique et environ 1 300 salariés. Dans le détail de la filière, Jacquet-Brossard deviendrait le numéro deux du marché de la boulangerie, idem pour le marché de la pâtisserie. Et Limagrain n’entend pas en rester là.

Le groupe coopératif agroalimentaire qui pèse 1,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires a deux objectifs :

  • développer les activités de boulangerie-pâtisserie de Jacquet-Brossard à l’international, pour y réaliser un tiers du chiffre d’affaires de l’entité d’ici cinq ans. Aujourd’hui, Limagrain est présent en Belgique, mais vise surtout les pays du Nord, voir le Brésil ;
  • développer, à plus long terme, une activité viennoiserie pour couvrir l’ensemble du marché.

Un des autres objectifs du repreneur, à court terme cette fois, pourrait bien être la reconquête du marché Leclerc que Brossard avait perdu en 2008 en se faisant déréférencer. Résultat, 20% de perte de volume pour le site de Pithiviers (Loiret). Aujourd’hui, ce site emploie 250 personnes, et dispose d’une capacité de production d’environ 23 000 tonnes, mais n’en a produit que 15 000 en 2010. Le site de Pithiviers dispose cependant d’une réserve foncière intéressante qui permettrait, le cas échéant, d’agrandir l’usine et d’augmenter encore la capacité de production.

Daniel Chéron, directeur général de Limagrain, confiait à propos de Leclerc : « nos relations sont bonnes avec Leclerc et Jacquet est bien référencé dans cette enseigne. Nous espérons un retour au plus tôt. Cela fait partie du potentiel de reprise de la marque ». Actuellement, Brossard, c’est essentiellement des produits en pâtisserie élaborée, avec Savane (que l’on ne présente plus et qui représente un tiers de la production de l’usine) et les brownies. Ses principaux concurrents sur ce segment sont Lu (Kraft) et Kinder Délice (Ferrero). L’industriel prévoit de se lancer sur d’autres segments comme la pâtisserie dite traditionnelle et qui comprend des produits tels que les madeleines, les crêpes, les gaufres ou encore les quatre-quarts. Là encore, de multiples intervenants y sont déjà bien implantés (Norac, Saint-Michel-Andros, Ker Kadelac, etc.).

Dernier axe de développement objectivé par Limagrain, l’augmentation de la part des marques distributeurs dans les volumes de vente de Brossard. Partie de 5% il y a cinq ans, elle est aujourd’hui de 16%. 

ParLa rédaction
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