[Tribune] : « Négociations Commerciales 2016 : la guerre des prix continue », par l’Ania
Les négociations tarifaires annuelles entre les grandes enseignes de distribution et leurs fournisseurs, entamées en novembre, se sont achevées officiellement lundi 29 février à minuit, après des mois de tensions sur fond de crise agricole et de baisse des prix. Après une déflation de -2.5% en 2 ans sur les produits alimentaires en grandes surfaces, la pression reste excessivement …
Les négociations tarifaires annuelles entre les grandes enseignes de distribution et leurs fournisseurs, entamées en novembre, se sont achevées officiellement lundi 29 février à minuit, après des mois de tensions sur fond de crise agricole et de baisse des prix.
Après une déflation de -2.5% en 2 ans sur les produits alimentaires en grandes surfaces, la pression reste excessivement forte pour tous les fournisseurs, quel que soit leur taille. Les négociations commerciales se sont déroulées dans une climat d’extrême tension avec une pression affirmée sur les prix des fournisseurs. Les demandes importante de déflation ont été systématiques et maintenues jusqu’aux dernières heures des négociations. La réalité des coûts des fournisseurs de la distribution est niée : les matières premières ont augmenté de 150% en 10 ans et l’approvisionnement français n’est pas du tout considéré par la grande distribution dans ses relations avec les entreprises agroalimentaires.
« J’avais entendu en octobre que les enseignes souhaitaient arrêter leur guerre des prix à grands renforts de communication et de partenariats mais la réalité des box de négociation est bien différente. » explique Jean-Philippe GIRARD, président de l’ANIA
Malgré les déclarations de bonnes intentions des distributeurs il y a quelques mois, les promesses n’ont pas été tenues. Dans un marché de la consommation atone, les distributeurs, aidés par leur regroupement autour de quatre centrales d’achats représentant plus de 92% du marché, se livrent toujours à une périlleuse guerre de parts de marché au détriment de toute la filière alimentaire. La pression sur les prix est restée excessivement forte pour tous les fournisseurs, quelle que soit leur taille.
« La guerre des prix tue dans l’œuf l’intérêt d’une négociation commerciale. Nos produits ne peuvent pas se réduire à un indice prix. Il faut penser gout, qualité, responsabilité, innovation, volumes, plans d’affaires pour retrouver le sens de la relation commerciale au service des consommateurs. » ajoute Jean-Philippe GIRARD
Dans le cadre de l’observatoire des négociations commerciales, l’ANIA a reçu plus de 300 signalements de la part d’entreprises agroalimentaires de toute la France sur des demandes de déflation, sur des comportement abusifs (demande unilatérales de remises, déréférencements partiels ou totaux des produits en magasin) ou irrespectueux de certains acheteurs sur leurs fournisseurs (pression psychologique, convocation à l’improviste, attente volontairement longue, conditions de négociations exécrables, etc.). L’ANIA publiera un bilan de l’Observatoire des Négociations Commerciales le 7 mars 2016 après-midi.
Samedi 27 février, lors de son passage au Salon International de l’Agriculture, le Président de la République avait pourtant prévenu les distributeurs. Le Premier ministre avait également appelé l’ensemble des acteurs à la responsabilité.
« Il est nécessaire de changer la nature de notre relation avec la grande distribution afin que toute la filière puisse recréer de la valeur. Le préalable de cette nouvelle relation est l’arrêt immédiat de la guerre des prix qui ne profite à personne. Je le répète, nous avons de l’excellence à tous les maillons de notre filière, éleveurs et cultivateurs, industriels, distributeurs. Il nous appartient de faire évoluer notre modèle. » conclut Jean-Philippe GIRARD
Dans le cadre de la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, la France s’est fixé comme objectifs de …
Dans le cadre de ses engagements en faveur d’emballages circulaires, Mars Wrigley France lance un projet pilote d’éco-conception de son pochon M&M’s Choco …
Les robots mobiles autonomes, des atouts incontournables pour la gestion des opérations logistiques
Dans le domaine de l’agroalimentaire, où les normes de sécurité et d’efficacité sont strictes, les Robots Mobiles Autonomes (AMR) se positionnent comme des …
ABB intègre la navigation par vision 3D alimentée par l’IA pour les robots mobiles autonomes (AMR)
ABB, un leader dans les technologies d’automatisation, acteur du secteur agroalimentaire, vient de faire l’acquisition de Sevensense renforçant ainsi son leadership dans la …
AMR, AGV : Leurs atouts, leurs différences et comment les privilégier dans le secteur agroalimentaire ?
Dans le secteur agroalimentaire en constante évolution, l’efficacité opérationnelle est cruciale pour répondre aux demandes croissantes des consommateurs tout en respectant les normes …
Depuis des décennies, les glaces sont devenues bien plus qu’une simple gourmandise estivale. Elles incarnent un plaisir intemporel, sucré qui transcende les saisons …
L’utilisation des sucres et des édulcorants dans les aliments transformés est un sujet complexe qui suscite beaucoup d’attention et de débats dans le …
Snacking : La restauration rapide continue de progresser
Le secteur du snacking, longtemps considéré comme une simple commodité alimentaire, est devenu un domaine majeur de l’industrie alimentaire. Avec l’évolution des modes …
Assurer la sécurité sanitaire des aliments dans l’industrie agroalimentaire : Les défis et solutions en 2024
L’industrie agroalimentaire, pilier essentiel de l’économie mondiale, fournit une variété de produits alimentaires à une population toujours croissante. Cependant, au cœur de cette …
La FCD dresse l’état des lieux d’une filière alimentaire française en pleine mutation
La filière alimentaire en France connaît une série d’évolutions marquantes, comme le révèle une étude approfondie de la Fédération du Commerce et de …