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Bpifrance : Retour sur les grandes tendances 2016

Agriculture connectée et durable, foodtech, biotechnologie, nouvelles protéines ou encore innovation sociale, en 2016, la « banque des entrepreneurs », Bpifrance aura consacré à l’innovation : 25,7 M€, dont 12,3 M€ pour l’industrie agroalimentaire et 13,4 M€ pour l’agriculture, soit 6 % du total des aides tous secteurs confondus. Source essentielle de compétitivité, l’innovation est en effet l’une des priorités de …

Bpifrance : Retour sur les grandes tendances 2016
En 2016, Bpifrance a consacré 12,3 M€ pour l’innovation dans l’industrie agroalimentaire.

Agriculture connectée et durable, foodtech, biotechnologie, nouvelles protéines ou encore innovation sociale, en 2016, la « banque des entrepreneurs », Bpifrance aura consacré à l’innovation : 25,7 M€, dont 12,3 M€ pour l’industrie agroalimentaire et 13,4 M€ pour l’agriculture, soit 6 % du total des aides tous secteurs confondus.
Source essentielle de compétitivité, l’innovation est en effet l’une des priorités de Bpifrance, depuis le soutien de la R&D jusqu’au renforcement du capital des entreprises innovantes.
La synthèse des innovations qui ont marqué 2016 dans le secteur de l’agroalimentaire, vue par Ariane Voyatzakis, responsable du secteur agroalimentaire, fait apparaître notamment que la Nouvelle-Aquitaine a été largement en tête des régions pour le montant total des aides à l’innovation avec plus de 4M d’euros. Suivent la Normandie, les Hauts de Seine, l’île de France, Grand Est et l’Occitanie avec plus de 2 M d’euros.
Parmi les grandes tendances et innovations qui ont marqué cette année 2016, Ariane Voyatzakis met en avant l’agriculture connectée et durable. « L’agriculture est un champ d’innovation très fertile et est très en avance sur l’utilisation du Big Data pour produire de manière plus durable » explique-t-elle. Celui-ci se traduit par l’implantation de capteurs au sol, dans les champs, ou dans les airs via les drones, qui agrègent les données environnementales et sanitaires.
Ces données couplées à des modèles agronomiques sous forme d’outils d’aide à la décision, associés à des objets connectés permettent de piloter avec précision les conduites agricoles et in fine de réduire la consommation de phytosanitaires ou d’eau. Des capteurs se fixent également sur les animaux d’élevage.
La robotique, elle s’étend dans les champs et à la ferme avec par exemple tracteurs autonomes sans chauffeur ou les pneus intelligents.

De la foodtech à la biotechnologie

2016 a également été marquée par un foisonnement des projets de foodtech. L’intégration des technologies du numérique dans le secteur de l’alimentation a démarré principalement avec la food delivery. « Toutefois la foodtech regroupe des services très divers, qui dépassent la simple livraison : elle permet notamment de mieux remplir les exigences de traçabilité et de sécurité sanitaire essentielles aux consommateurs, de répondre aux préoccupations liées à la santé, via la nutrition ou le suivi des allergènes, de limiter le gaspillage alimentaire, … », poursuit la spécialiste. Après le numérique, la prochaine révolution sera celle du vivant souligne Ariane Voyatzakis, avec la connaissance fine de l’écologie microbienne du sol et le développement de la lutte biologique pour se passer définitivement des pesticides et des engrais chimiques.
« En rendant possible l’insertion ou la modification de gènes de manière ciblée, le système Crispr/Cas9 (enzyme nucléase) révolutionne la biologie moléculaire ». Cette technologie pourrait permettre de lutter contre les ravageurs, augmenter les rendements, améliorer la valeur nutritionnelle des aliments ou à l’inverse, éliminer certains « anti-nutriments » tel que le gluten ou produire du lait moins allergisant. L’exploration du microbiote intestinal, lui, ouvre la voie à des innovations de rupture dans le domaine de l’alimentation et de la santé.

Place aux nouvelles formes de protéines et à l’innovation sociale

Pour la responsable du secteur agroalimentaire de Bpifrance, il ne fait pas de doute que les micro-algues représentent une ressource à fort potentiel nutritionnel puisqu’elles peuvent être produites sur toutes les régions du globe.
En Europe, l’intégration des insectes en alimentation humaine nécessite une autorisation européenne en vertu du règlement Novel food, aucune ayant été délivrée à ce jour.
Les protéines animales transformées d’insectes sont autorisées pour l’alimentation des animaux familiers (pet food). La réglementation européenne devrait prochainement autoriser les insectes dans l’alimentation des poissons d’élevage.
Enfin, le secteur de l’agroalimentaire fut l’un des premiers, en 2012, sous l’égide de l’organisation professionnelle de la coopération agricole, à décliner les principes de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, énoncés dans la norme ISO 26 000, à son champ d’activité. « Bon et bien est un « social business » exemplaire » estime la représentante de Bpifrance, créé en association par McCain, E. Leclerc, Randstad, Les Banques Alimentaires et Le Gappi pour valoriser les légumes écarts de tri (produits non conformes aux standards et donc retirés de la vente) en soupes, produites par des personnes en réinsertion professionnelle après un chômage de longue durée. Aucun dividende n’est versé, l’ensemble des bénéfices sont réinvestis dans la société commune.

ParLa rédaction
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