Les coopératives agricoles et alimentaires veulent renouer avec la performance économique
Les 2 500 entreprises de la coopération agricole et agroalimentaire françaises ont réalisé en 2016 un chiffre d’affaires consolidé de 85,9 milliards d’euros pour un résultat net global de 904 millions (1,05% du chiffre d’affaires). Malgré un recul par rapport aux résultats 2015 (86,9 Mds / 973 millions €), «ces nouveaux chiffres confirment que la coopération est un acteur …

Les 2 500 entreprises de la coopération agricole et agroalimentaire françaises ont réalisé en 2016 un chiffre d’affaires consolidé de 85,9 milliards d’euros pour un résultat net global de 904 millions (1,05% du chiffre d’affaires). Malgré un recul par rapport aux résultats 2015 (86,9 Mds / 973 millions €), «ces nouveaux chiffres confirment que la coopération est un acteur majeur des filières alimentaires», déclare Coop de France dans un communiqué.
Les entreprises-coopératives restent un important pourvoyeur d’emplois dans les territoires, représentant toujours 165 000 salariés. Pour 93% d’entre elles, il s’agit de TPE/PME. Le secteur compte également 155 ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et 13 grands groupes. Cette répartition confirme la grande diversité du secteur coopératif agricole français. Par ailleurs, le mouvement de consolidation des entreprises se poursuit : la croissance externe par prise de participation ou contrôle d’entreprises à capitaux familiaux s’élève ainsi à +1,8 milliard € en 2017.
Dans un contexte économique qui reste très incertain, les coopératives confirment également leur capacité de résilience, notamment grâce à leur solidité financière avec 21 milliards d’euros de capitaux propres et un ratio d’autonomie financière (capitaux propres / bilan) de 35%. Ces entreprises apparaissent plus que jamais comme un outil en mesure de garantir une réelle sécurité aux agriculteurs-coopérateurs.
Le défi de la création de valeur reste primordial
Pour autant, la rentabilité brute (EBE/CA) des entreprises coopératives à 3,57% reste faible par rapport à d’autres secteurs industriels ou tertiaires. Ce résultat confirme que le défi de la création de valeur reste primordial. Il ne pourra cependant conduire à l’amélioration du revenu des agriculteurs qu’à la condition d’être véritablement pris en compte par nos clients (GMS, RHF/RHD), comme l’ont mis en évidence les Etats Généraux de l’Alimentation. La rentabilité nette (résultat net /CA) des entreprises coopératives est de l’ordre de 1%.
Celle-ci traduit la situation structurelle des coopératives qui ne réalisent pas de profits pour elles-mêmes, mais ont pour objet de valoriser la production de leurs adhérents. Leur résultat brut est pour partie mis en réserves impartageables et distribué aux associés coopérateurs, assurant ainsi un équilibre entre les impératifs du court terme et l’objectif de pérennité de l’entreprise.
Dans ce contexte, Coop de France insiste ainsi à nouveau sur la nécessité d’un changement de paradigme dans les relations commerciales avec la grande distribution, en activant à la fois des leviers comportementaux et législatifs, pour mettre fin durablement à la guerre des prix et permettre une meilleure répartition de la valeur. Des positions réaffirmées à l’occasion du Congrès de Coop de France le 20 décembre en présence des ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation et de la Transition Ecologique et Solidaire sur le thème «Les coopératives agricoles dans un monde en transition».
«Les bons signaux doivent être rapidement envoyés aux acteurs économiques. Nous avons besoin de renouer avec la performance économique, y compris dans le secteur agricole et agroalimentaire : répondre aux attentes de la société et des consommateurs doit se conjuguer avec l’efficacité économique de nos entreprises. C’est la condition sine qua non pour que nous puissions continuer à créer de la valeur pour les agriculteurs-coopérateurs, les salariés et les territoires», conclut Michel Prugue, Président de Coop de France.

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