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Système de production alimentaire mondial, une forte insécurité alimentaire à prévoir.

Une dépêche AFP présentait les conclusions d’un panel d’experts sur le système de production alimentaire mondial. Les experts partent d’un constat simple : un milliard de personnes sont sous-alimentées quand des millions d’autres souffrent de maladies chroniques liées à une alimentation trop abondante ou trop riche.

Une dépêche AFP présentait les conclusions d’un panel d’experts sur le système de production alimentaire mondial. Les experts partent d’un constat simple : un milliard de personnes sont sous-alimentées quand des millions d’autres souffrent de maladies chroniques liées à une alimentation trop abondante ou trop riche. Il faut donc revoir le système de production alimentaire mondial, avec une approche socialement équitable.

En prenant en compte l’évolution prévisionnelle de la population mondiale qui devrait atteindre les 8 à 10,6 milliards d’individus d’ici 2050, qui s’accompagnera donc mécaniquement d’une demande accrue en nourriture, la Commission sur l’agriculture durable et le changement climatique (CCAFS) fait des propositions concrètes à destination des pouvoirs publics : « Il s’agit de réorienter le système alimentaire dans son ensemble – pas seulement la production agricole et pas uniquement dans les pays en développement. Nous avons besoin d’une approche cohérente et socialement équitable ».

Ces propos du Pr John Beddington, président de la commission réunissant 13 scientifiques et experts depuis le mois de février, tendent à faire réagir les pouvoirs publics face au risque réel de « forte insécurité alimentaire ». De son côté, Marion Guillou, membre de la CCAFS et présidente de l’INRA, insiste sur l’importance de « repenser les modes de consommation et modifier les régimes alimentaires pour satisfaire les besoins nutritionnels de base ».

Inondations, sécheresses, gaspillage des ressources en eau, appauvrissement des sols, perte de biodiversité, l’ensemble de ces phénomènes dont l’Homme est plus ou moins directement responsable sont autant d’éléments pris en compte dans les propositions faites par la CCAFS. On y retrouve notamment les recommandations suivantes :

  • intensification de la production,
  • réduction des émissions de gaz à effet de serre et autres impacts environnementaux liés à la production,
  • réduction des pertes et des gaspillages à tous les stades des filières agricoles et alimentaires,
  • remise à plat des moyens d’accès aux produits agricoles,
  • ciblage des populations les plus vulnérables.

Attendu pour début 2012, le rapport final de la CCAFS présentera l’ensemble des recommandations des experts.

ParLa rédaction
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